Attaque au couteau à Paris: la garde à vue de la proche de l'assaillant levée sans poursuites

Proche de la "sphère jihadiste", une jeune femme que l'assaillant avait vue la veille de l'attaque ayant conduit à la mort d'un touriste près de la Tour Eiffel, samedi dernier, avait été placée en garde à vue. Cette dernière a été levée ce mercredi 6 décembre sans poursuites, comme l'a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat) à l'AFP.
La garde à vue a été levée "sans poursuites à ce stade". Cette mesure "n'était plus nécessaire pour les investigations en cours, il n'y avait pas d'éléments à son encontre susceptibles de caractériser une infraction pénale".
D'après une source proche du dossier, cette femme de 27 ans "appartient à la sphère jihadiste" et avait reçu une proposition de mariage récente de l'assaillant, comme l'ont indiqué certains médias. L'assaillant âgé de 26 ans, le Franco-Iranien Armand Rajabpour-Miyandoab, l'avait "vue la veille" de son passage à l'acte, selon une source proche de l'enquête.
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L'assaillant présenté ce mercredi au juge
L'auteur de l'attaque doit être présenté ce mercredi, a priori en fin de journée, à un juge antiterroriste en vue d'une mise en examen, selon la source proche du dossier.
Cet homme connu des services de renseignement pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques a dit avoir agi en "réaction à la persécution des musulmans dans le monde". Il est apparu devant les policiers "très froid", "clinique", "désincarné", selon la source proche de l'enquête.
Armand Rajabpour-Miyandoab avait été interpellé juste après l'attaque qui a causé la mort d'un touriste germano-philippin de 23 ans et blessé deux autres personnes, samedi soir non loin de la Tour Eiffel, à quelques mois des Jeux olympiques d'été dans la capitale (26 juillet-11 août).
Le gouvernement est sous pression après cet attentat survenu après celui, mi-octobre, d'Arras (Pas-de-Calais), qui a coûté la vie à un enseignant et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".
Depuis samedi, le suivi médical de l'assaillant a suscité interrogations et critiques, notamment de la part de Gérald Darmanin qui a estimé lundi sur RMC-BFMTV qu'il y a eu un "ratage psychiatrique".