Attaque au couteau à Roman-sur-Isère: l'impossible recueillement à cause du confinement

Deux personnes sont mortes dans cette attaque, et deux autres, blessées, sont en soins intensifs mais dans un état stable. Une troisième personne est en salle de réveil et deux ont quitté l'hôpital.

Trois personnes sont en garde à vue après cette attaque perpétrée samedi matin dans les rues et des commerces du centre de Romans-sur-Isère : outre l'assaillant, une de ses connaissances et un autre homme de nationalité soudanaise.

Le parquet national antiterroriste est saisi depuis samedi. Il a ouvert une enquête des chefs “d’assassinat et de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste” et “association de malfaiteurs terroristes”. 

Dans la commune meurtrie, difficile de faire le deuil pour les habitants. Pas de rassemblement, pas de marche blanche possible, à cause des mesures de confinement. Ils sont nombreux, pendant leur sortie quotidienne autorisée, à venir se recueillir devant le café théâtre La Charrette, tenu par Vincent, décédé samedi dernier. “C’était un espoir, c’était un emblème. C’est la carte postale de la ville qui a été touchée”, confie cet habitant dans un sanglot.

Aramis connaissait Julien depuis 20 ans. Alors comment rendre hommage ?

“Pour le moment avec le confinement, on ne peut pas trop. On ne peut avoir qu’une grosse pensée envers cet ami. Et après se mettre au balcon pour saluer cet ami-là. Ce sera déjà un premier hommage”, indique-t-il. 

Un contexte "difficile"

Un premier hommage un peu frustrant pour Jean-Pierre, venu lui aussi se recueillir. “Là, ça va être dur parce que c’est maintenant qu’on voudrait vraiment s’exprimer. Mais on va rester comme ça”, soupire-t-il. 

Ce contexte terrible, la maire de la commune, Marie-Hélène Thoraval en est bien consciente.

“Les conditions de confinement ne nous permettent pas d’avoir ces échanges et cette proximité par rapport à nos concitoyens pour pouvoir en parler. Donc c’est très difficile”, assure-t-elle.

Quelques habitants se sont rassemblés dimanche soir, pour un rapide moment de recueillement en attendant un hommage plus officiel.

Maxime Brandstaetter et Rémi Ink avec Guillaume Descours