Attaque de la mosquée de Bayonne: "Le tireur a mis l'arme sous la gorge d'une des victimes puis sur le thorax de l'autre", raconte le maire

La ville de Bayonne est "sous le choc" après l'attaque de la mosquée de la ville qui a fait deux blessés graves lundi. L'auteur présumé a été interpellé et placé en garde à vue.

Deux personnes ont été grièvement blessées par balle lundi soir devant la mosquée de Bayonne au pays Basque. Le suspect, un octogénaire de 84 ans connu pour ses propos xénophobes répétés, a été arrêté à son domicile et a reconnu les faits en garde à vue.

Les deux victimes, sont toujours dans un état critique: "Leur état était hier soir stationnaire. Leur pronostic vital n'est pas engagé. Pour autant la situation de l'une des victimes est difficile", assure à RMC le maire UDI de Bayonne Jean-René Etchegaray.

Les deux victimes, âgées de plus de 70 ans, "honorablement connue dans la ville et très proches des offices de la mosquée" s'y trouvait pour préparer la salle à l'occasion de la prière de 16h30 lorsque "cet attentat a été perpétré".

"Je veux croire qu'il s'agit d'un événement isolé"

"Les deux hommes sont sortis pour voir ce qui se passait à l'extérieur de la mosquée et c'est à ce moment-là qu'ils ont été braqués par l'auteur de l'attaque qui leur a mis l'arme sur le cou pour l'un, et sur le thorax pour l'autre", a précisé Jean-René Etchegaray.

L'élu décrit une ville "d'accueil et de tolérance", désormais "sous le choc" alors que les différentes communautés religieuses sont accueillies "sans la moindre difficulté" depuis de nombreuses années.

"La communauté musulmane est totalement intégrée à Bayonne. Un dialogue inter-religieux est en place entre les trois religions monothéistes. Nous sommes sous le choc parce que cela ne ressemble pas du tout à la quiétude que nous connaissons dans notre ville (...) Je veux croire qu'il s'agit d'un événement isolé", a-t-il conclu.

Guillaume Dussourt