Attaque de la préfecture de Paris: "Le suivi des agents dans les services de renseignement doit faire l'objet d’une réforme"
Vendredi soir, le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête sur l'attaque au couteau qui a fait quatre morts jeudi à la préfecture de police de Paris. La piste de la radicalisation du suspect, fonctionnaire de catégorie C, employé depuis 2003 à la préfecture et abattu lors de l'attaque, est désormais privilégiée par les enquêteurs.
Une radicalisation qui poserait la question du contrôle des fonctionnaires des services sensibles, alors que le suspect, Mickaël H., était notamment habilité "secret défense". Pour Yves Lefèbvre, secrétaire général du syndicat SGP police FO, il faut impérativement revoir le suivi des agents et approfondir les contrôles.
"Il y a des loups dans la bergerie"
"Manifestement il y a des loups dans la bergerie et au sein de la direction du renseignement de la préfecture de Paris, l’un des bastions du renseignement de la lutte antiterroriste. De l’intérieur maintenant, on peut nous porter atteinte et c’est tout à fait inacceptable", assure-t-il à RMC.
"Il faut que le suivi des agents dans les services de renseignement hautement sensibles face l’objet d’une réforme", ajoute Yves Lefèbvre.
La garde à vue de la femme du suspect, interpellé jeudi peu après l'attaque, a été prolongée vendredi pour le chef d'association de malfaiteurs terroristes criminelle et pourrait durer 96 heures.