Bordeaux: fin de cavale pour le détenu libéré de prison par erreur à cause d'un quasi-homonyme

Un surveillant de la prison de Toulouse-Seysses dans un couloir de l'établissement le 7 août 2025 - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP
Un fugitif de 25 ans, libéré par erreur de la prison de Bordeaux-Gradignan le 30 avril, a été interpellé et renvoyé en prison le 3 septembre dernier a appris RMC confirmant une info de Franceinfo.
"Les investigations menées par la DCOS (Division de la criminalité organisée et spécialisée) de Bordeaux ont permis l’interpellation de l’individu le 3 septembre dernier à Saint-Jean-d’Illiac, dans un appart’hotel", a assuré le procureur de Bordeaux dans un communiqué transmis à RMC.
"L’intéressé a été placé en rétention judiciaire avant d’être réincarcéré le lendemain. Il n’est pas en l’état poursuivi du chef d’évasion car il n’est pas possible de démontrer qu’il a eu un rôle actif dans cette libération. Sa seule passivité face aux erreurs de l’administration pénitentiaire ne suffit pas à caractériser l’infraction d’évasion", poursuit le procureur.
Le 30 avril dernier, il était sorti du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan par la grande porte à cause d'une erreur de nom, comme l'avaient révélés RMC et BMFTV. La cour d’appel de Bordeaux avait en effet ordonné la libération d’un ressortissant marocain, recherché par les autorités de son pays, devant être assigné à résidence en attendant sa prochaine expulsion.
Un presque homonyme
Mais les surveillants avaient extrait le mauvais prisonnier de sa cellule, remettant en liberté un homonyme à une lettre près (un K au lieu d’un R), leurs noms ayant cependant la même prononciation.
Le prisonnier libéré n'avait cependant ni le même prénom, ni le même âge et le profil que son presque homonyme. Il avait été condamné en novembre 2024 à 10 ans de prison par la cour d’assises de la Gironde, pour vol avec violences ayant entraîné la mort, sur fond de trafic de drogue, condamnation dont il avait fait appel.
Selon les premiers éléments, il avait bien pris conscience lors de sa libération de l'erreur de l'administration pénitentiaire. Mais il s'était abstenu de toute remarque.
Dans sa "cavale", il n'est pas allé bien loin. Il a en effet été interpellé à 16 km seulement de la prison de Gradignan.