"C’est trop dangereux": une adolescente de 15 ans se tue lors d'une urbex

En Auvergne-Rhône-Alpes, deux jeunes sont morts en une semaine alors qu'ils pratiquaient de l'urbex, l'exploration urbaine. Une façon de découvrir, non sans risque, des lieux laissés à l'abandon.
Le week-end dernier, un lycéen de 17 ans a chuté du dôme de l'Hôtel-Dieu à Lyon en voulant photographier le lever du soleil. Et ce samedi, une adolescente de 15 ans s'est tuée en passant à travers le toit d'une usine désaffectée à Unieux, dans la Loire. L'une de ses amies de 17 ans a été grièvement blessée.
Cette usine dangereuse a fermé ses portes en 2010, mais elle est connue pour être souvent visitée par des jeunes pour de l'urbex. Il y a quelques mois, Nathan et une dizaine d’amis sont entrés dans l’usine désaffectée.
“Quand on entre à l’intérieur, il y a des tags, mais c’est vide sinon. Il n’y a pas grand-chose”, indique-t-il.
À seulement 14 ans, l’adolescent n’a pas eu de mal à s’infiltrer. Mais à l’intérieur, il a rapidement repéré les dangers. “C’est quand même haut, il doit y avoir bien 50 mètres. Comme on dit, c’est abandonné. Il y a des pierres cassées, on peut vite trébucher”, détaille-t-il.
L’usine, un terrain de jeu très fréquent pour cet autre jeune de 11 ans. Mais lui a poussé son exploration encore plus loin. “Je suis déjà monté sur les toits, mais j’ai arrêté parce que c’est trop dangereux”, confie-t-il.
Une toiture très fragile
Marqué par le drame, il s’est fait une promesse. “Je ne vais plus jamais y retourner. J’avais un copain qui était chaud pour y aller, mais je l’ai vite calmé parce que j’ai peur qu’il m’arrive la même chose”, assure-t-il.
Des locaux vétustes et une toiture fragile sont à l'origine de l’accident de ce groupe de jeunes filles venues du département voisin de la Haute-Loire.
“L’ensemble de l’enceinte du site est ceinturé par des barrières. Il y a de nombreux panneaux qui interdisent la présence du public. Mais ça n’empêche malheureusement pas certains de passer au-dessus des barrières. Ce sont des lieux où il faut éviter de se rendre parce qu’il y a énormément de dangers”, pointe Christophe Faverjon, le maire d'Unieux.
Selon lui, la friche industrielle est actuellement en cours de dépollution, avant d’être démolie.