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Faits divers

“Conditions inhumaines”: des détenus du quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil en grève de la faim

Le centre pénitentiare de Vendin-le-Vieil, dans les Hauts-de-France, accueillera ses premiers détenus à partir du 31 juillet.

Le centre pénitentiare de Vendin-le-Vieil, dans les Hauts-de-France, accueillera ses premiers détenus à partir du 31 juillet. - Michel Euler / POOL / AFP

Plusieurs dizaines de détenus du quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ont annoncé dans un communiqué collectif avoir lancé lundi une grève de la faim pour demander de meilleures conditions de détention, notamment pour les visites.

Un communiqué de presse est apparu sur les réseaux sociaux, signé d’un mystérieux “Super Cartel”, dans lequel plusieurs dizaines de détenus incarcérés au quartier de haute sécurité à Vendin-le-Vieil dénoncent les conditions inhumaines imposées à leur famille. Ces détenus ont annoncé lundi 1er septembre entamer une grève de la faim.

Plusieurs détenus auraient refusé leur repas et déposé devant leur porte toute la nourriture qu’ils possèdent. L’objectif: dénoncer leurs conditions de détention. “Je vous parle d’être humains, à qui on impose un traitement que l’on n’imposerait à personne. Un traitement qui ne prouve qu’une seule chose: l’inhumanité de ceux qui les imposent. Et qui conduira à une seule chose: des personnes inadaptées en sortie de prison”, explique Philippe Henry Honegger, avocat de plusieurs d’entre eux.

“Cette fébrilité, c’est le signe que ça fonctionne"

L’action collective est expliquée et revendiquée dans un communiqué signé par un mystérieux super cartel de Vendin-le-Vieil. Du côté du ministère de la Justice, il n’y aura aucun dialogue avec eux, selon son porte-parole.

“C’est le signe que ça fonctionne. Cette fébrilité, c'est bien le signe qu’ils n’ont pas de contact avec l’extérieur et que leurs petites habitudes, comme gérer leur trafic depuis la détention, ça ne fonctionne plus”, dit Sacha Straub-Kahn.

Plusieurs dizaines de narcotrafiquants ont déjà contesté leur transfert et leurs conditions de détention devant la justice, jusqu'à présent en vain. Des détenus du quartier de haute sécurité s'étaient déjà mobilisés la semaine passée, inondant délibérément leurs cellules.

Constance Bostoen