Des braqueurs de bijouterie libérés à cause... d’une balise posée trop tôt par la police

C'est une petite balise de géolocalisation qui s’est retrouvée au cœur d'un dossier de braquage et qui en a changé l'issue. Au départ, il y a un casse spectaculaire : il y a trois ans, en fin de journée, en plein centre de Paris, des malfaiteurs attaquent à coups de hache les vitrines d’une joaillerie, traumatisant les gérants et les employés. Butin: 500.000 euros.
Après neuf mois d’enquête, les policiers de la BRB interpellent deux suspects. Ils les ont retrouvés notamment grâce à un scooter utilisé lors du braquage, scooter sur lesquels les policiers ont posé une balise. Un mouchard posé avec l’autorisation verbale de la juge, sauf que l’autorisation écrite, obligatoire, a été envoyée plus d’une heure après, alors que la balise fonctionnait déjà.
Un avocat de la défense a donc contesté ce point. L'affaire a été portée jusqu'à la Cour de cassation qui lui a donné raison.
Les suspects remis en liberté
Le problème, c’est qu’avec cette longue contestation, le délai maximal pour juger les deux suspects incarcérés a été dépassé. Conséquence: ils ont été remis en liberté, après 22 mois passés en détention provisoire, révèlent nos confrères du Parisien. Tout ça pour une balise posée un peu trop tôt donc.
Les bijoutiers victimes, leurs employés et leurs avocates attendent maintenant le procès en correctionnelle prévu en mai prochain. En espérant que les deux prévenus désormais libres, viendront y assister.