"Des enfants perdus, il y en a au minimum un dans la journée": les gendarmes mobilisés contre les noyades

Deux semaines avant la fin des vacances, l'insouciance peut faire sous-estimer le danger des noyades. Depuis le 1er juin, près de 200 personnes sont mortes noyées. Un chiffre qui a doublé par rapport à l'année dernière, selon Santé publique France.
Une enfant de 11 ans est morte, ce dimanche 17 août, par noyade, au parc aquatique de Fontainebleau en Seine-et-Marne. Un autre petit de 7 ans est mort noyé dans l'Allier, vendredi. Pour lutter contre le manque de vigilance, les gendarmes viennent en renfort, comme sur l'île de loisirs de Jabelines-Annet en Seine-et-Marne, l'une des plus grandes bases de loisirs d'Île-de-France.
Plusieurs milliers de vacanciers s'y baignent chaque jour, entourés de patrouilles de gendarmerie quotidiennes, qui ont les yeux rivés sur l'eau. .
"Des enfants perdus, ça arrive très régulièrement. Il y en a au minimum un dans la journée", remarque l'adjudante Lisa.
"Heureusement, ils ne finissent pas tous en noyade", ajoute-t-elle. Cette dernière et ses coéquipiers slaloment à longueur de journée entre les parasols des vacanciers allongés au bord de l'eau.
Les gendarmes rassurent les baigneurs
Il y a un mois, un enfant de quatre ans a frôlé la mort après avoir échappé à la surveillance de ses parents. "Il a été récupéré par un maître-nageur. L'enfant a pu être réanimé par les maîtres-nageurs avant l'arrivée des secours", raconte Lisa.
Pour éviter les accidents, les gendarmes ne cessent de rappeler les règles aux baigneurs. Une aide précieuse pour les maîtres-nageurs. "Dès qu'on a une saison un peu haute en niveau température, il y a plus de monde à la baignade et donc les risques d'accident augmentent", explique l'un d'eux.
La présence des gendarmes rassure également les parents. "On est très bien entouré, notamment grâce à la gendarmerie. C'est très important d'avoir ce sentiment de sécurité", se réjouit Marie, qui admet avoir parfois du mal à garder les yeux sur sa petite fille de deux ans. La semaine dernière, 47 enfants ont échappé à la surveillance de leurs parents, rien qu'en une seule journée.