Deux mineurs s'évadent de la prison de Quiévrechain: un défaut structurel sur les barreaux connu

L'établissement pénitentiaire pour mineur de Quiévrechain a été le théâtre d'une évasion lundi soir. - FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Les deux jeunes détenus qui s'étaient échappés dans la nuit de dimanche à lundi de la prison pour mineurs de Quiévrechain, dans le Nord, ont été arrêtés lundi soir. Ils ont été retrouvés en Belgique. Suspecté pour l'un de tentative de meurtre, pour l'autre de viol, ils ont été placés en garde à vue.
Les deux détenus de 17 ans, en détention provisoire, ont scié les barreaux de leur cellule avant de s'enfuir au milieu de la nuit grâce à des draps tressés. Une évasion rocambolesque qui pose question: l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain est-il adapté pour garder des détenus de ce pedigree?
C'est un établissement pénitentiaire construit il y a tout juste 15 ans. Les surveillants avaient déjà signalé un défaut dans la qualité des barreaux des cellules, affirme Jeremy Jeanniot, du syndicat FO Pénitentiaire des Hauts-de-France.
“On a une petite faiblesse structurelle au niveau des barreaudages parce que normalement, des barreaux de prison, vous ne les sciez pas comme ça. Donc ils se sont fait projeter des lames de scie. Je pense qu’ils ont eu l’information. Ces défauts structurels devaient amener à des travaux collectifs qui n’ont pas encore eu lieu malheureusement sur cet établissement”, pointe-t-il.
Des travaux prévus, mais pas effectués
Des travaux pourtant bien budgétés et programmés, confirme l'administration pénitentiaire. Mais la cour du site est elle aussi un point faible, confie Pierre Griner, le maire de Quiévrechain.
“C’est un établissement qui est très facilement et très souvent forcé par des individus qui viennent de l’extérieur pour faire du ravitaillement. Et donc ça vient fragiliser la sécurité du site. Mais ce n’est pas propre à cet établissement-là, tous les établissements pénitentiaires en France sont touchés par cette problématique”, justifie-t-il.
Les travaux de renforcement du site devaient se terminer au printemps prochain, pour un coût de 2 millions d'euros.