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Faits divers

Deux morts dans un incendie volontaire à Montpellier: les habitants du quartier sous le choc

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Un homme de 30 ans est mort en essayant de sauver des flammes un commerçant de 70 ans, qui a également péri, dans la nuit de dimanche à lundi à Montpellier. Deux personnes sont activement recherchées.

Un incendie criminel a fait deux morts à Montpellier, dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux victimes sont le gérant du commerce, âgé de 70 ans, et un automobiliste de 30 ans qui a tenté de le sauver.

Deux hommes, vraisemblablement à l’origine de l’incendie, sont activement recherchés. Ce drame a provoqué la stupéfaction dans ce quartier populaire de Montpellier, où les deux victimes étaient très appréciées par la population.

Devant l’épicerie entièrement détruite, les habitants du quartier sont sous le choc. Jeannot connaissait bien le gérant du commerce.

“C’était un homme courageux, travailleur, qui s’occupait de ses enfants, et qui a donné beaucoup de bonbons à des petits qui sont devenus grands maintenant. On perd quelqu’un dans le quartier, c’était un personnage, très gentil. Gentil et serviable”, décrit-il.

C’est Salah, un homme âgé de 30 ans, habitant du quartier, qui a essayé de le sauver. Il a tenté de détruire la façade du commerce avec sa voiture, pour permettre au gérant de s'en sortir. Mais lui aussi a été surpris par les flammes, coincé dans sa voiture. Fatima était l’une de ses amies. “Salah, c’était un brave, un vaillant. Il n’y a pas d’autres mots. Il ne faisait de mal à personne. Il a fait le sauveur. Il est mort en héros”, indique-t-elle.

Pas de trafic devant l'épicerie

La question dans le quartier, maintenant, c'est pourquoi cet incendie volontaire. Ce n’était pas une histoire de trafic de drogue selon Salim, un des voisins.

“C’est peut-être la seule épicerie où il n’y avait aucun trafic devant, donc on ne comprend pas. On est choqués et on espère que l’on saura la vérité”, confie-t-il.

Les policiers sont à la recherche de deux hommes, auteurs de l’incendie, et vus sur les images de vidéo-surveillance du quartier.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours