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Faits divers

Deux septuagénaires, dont un prêtre, tués à coups de pierres dans les Vosges

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

Lundi 31 mars, deux personnes ont été tuées à coups de perres à Xertigny, dans les Vosges. L'une des victimes était un prêtre d'après le diocèse.

Deux septuagénaires ont été tués à coups de pierres lundi à Xertigny (Vosges) et une enquête pour meurtre a été ouverte par le parquet d'Epinal, a-t-on appris auprès d'une source proche de l'enquête.

"Deux corps ont été retrouvés dans l'après-midi à terre. Les personnes, un couple, ont été agressées assez violemment, les pompiers n'ont pas pu les réanimer. Il y avait des pierres pas très loin, ensanglantées", a déclaré cette source à l'AFP, confirmant une information du quotidien Vosges Matin.

"Une personne a été arrêtée", a précisé cette source. Ce suspect "n'est absolument pas connu" localement. "On ne sait pas comment il est arrivé là". Les faits se sont déroulés à proximité immédiate d'une habitation, à l'écart du centre de ce village de 2.500 habitants, à une quinzaine de kilomètres au sud d'Epinal. "C'est une ruelle peu habitée, ça donne ensuite sur des champs, il y a peu de passage", a précisé la même source.

L'une des deux personnes tuées à coups de pierres est un prêtre

L'une des deux personnes tuées à coups de pierres est un prêtre à la retraite, âgé de 76 ans, a indiqué mardi le diocèse de Nancy et Toul. "Nous avons appris avec sidération et une profonde tristesse l'assassinat, hier (lundi) à Xertigny (Vosges), du père Pierre Panon, un prêtre incardiné (rattaché au) diocèse de Nancy et Toul, qui était à la retraite", a précisé le diocèse dans un communiqué.

"Nous portons également dans la prière la personne qui a été assassinée à ses côtés et adressons nos sincères condoléances à sa famille", a-t-il ajouté.

Le père Pierre Panon, qui a exercé dans une paroisse d'Essey-lès-Nancy, près de Nancy, était "à la retraite depuis à peine deux ans" mais continuait à "officier", a précisé le quotidien régional.

Le suspect hospitalisé en psychiatrie

L'homme soupçonné d'avoir tué à coups de pierres un prêtre retraité et une femme, tous deux âgés de 76 ans, lundi à Xertigny, est toujours hospitalisé en psychiatrie, a annoncé mercredi le procureur de la République d'Epinal lors d'une conférence de presse. Cette fonction de prêtre "n'était pas apparente et aucun élément ne permet d'établir un lien entre sa qualité et le passage à l'acte" du suspect, âgé de 34 ans, a souligné Frédéric Nahon, précisant que l'ecclésiastique, à la retraite depuis deux ans, officiait encore, mais "pas à Xertigny".

Aucune des deux victimes - qui étaient "amis" - n'habitait sur place. Ils étaient présents depuis "plusieurs jours" dans ce village de 2.500 habitants pour garder la maison du frère de la femme, parti en vacances.

C'est dans cette bâtisse, située dans une "zone pavillonnaire à proximité d'une forêt", non loin de la gare, qu'a été interpellé le mis en cause. Les pieds ensanglantés, il a hurlé, s'est rebellé, et a indiqué aux gendarmes qu'ils savaient pourquoi ils étaient là. Mais il n'a pas pu s'exprimer davantage, ayant été rapidement hospitalisé en psychiatrie.

Selon les enquêteurs, les faits se sont produits entre 13h30, heure à laquelle un témoin est passé sur les lieux du crime et n'a rien vu d'anormal, et 14 heures, quand des promeneurs ont découvert les corps des victimes, "le crâne fracassé".

L'homme gisait au milieu de la voie publique tandis que le corps de la femme était "recroquevillé à proximité d'un muret", en face de l'habitation. "A proximité des corps étaient retrouvées plusieurs pierres ensanglantées, de la taille d'un gros pavé, ainsi qu'une canne brisée", a encore décrit le magistrat.

De nombreuses investigations sont encore en cours, et les résultats de l'expertise psychiatrique du mis en cause sont attendus. Une reprise de sa garde à vue pourra intervenir à l'issue de son hospitalisation.

C.A avec AFP