Disparition de près de 360kg de cocaïne à Marseille: perquisitions à l’Office central anti-stupéfiant

L'enquête se poursuit après la perquisition mardi 22 juillet des locaux de l’OFAST à Nanterre par l’IGPN. La police des polices mène son enquête dans le cadre de l’affaire Trident, du nom de cette opération anti-drogue ratée à Marseille, pendant laquelle près de 400kg de cocaïne ont disparu.
Dans cette affaire, deux policiers de l'Ofast de Marseille ont déjà été mis en examen en avril, puis placés en détention provisoire, pour trafic de stupéfiants en bande organisée, blanchiment ou encore association de malfaiteurs. En juin, la cheffe de l'Ofast à Marseille et son adjoint, ont été mis en examen, tout comme un autre policier.
Une série de ratés dans ce dossier
Les enquêteurs suspectent de graves dérives au sein de l'Office central anti-stupéfiants: la police des polices se penchent à présent sur le rôle qu’ont pu jouer deux membres du pôle de renseignement de l’OFAST central à Paris. Ces policiers qui sont en lien avec des informateurs, souvent trafiquants et indics en même temps.
L’IGPN se demande si l’un des deux policiers n’est pas l’homme surnommé “Le Colombien”, qui aurait rémunéré ces informateurs sulfureux contre des renseignements et aurait potentiellement contribué ainsi à nourrir un trafic. La manœuvre, si elle est avérée, est totalement illégale et elle s’ajouterait donc à une série de ratés dans ce dossier qui avait abouti à la disparition de 360 kg de cocaïne.
Les policiers exploitent en ce moment les appareils électroniques perquisitionnés dans les locaux de l’office, mais également au domicile des agents interrogés. Leur objectif: comprendre où sont passés la drogue et l’argent liquide, mais également les responsabilités de chacun dans ce dossier.