Enfant brûlé à la soude, plainte contre Aldi: "Comment peut-on laisser passer ce produit en caisse?"

Un million d'euros de réparation. C'est la somme que réclame l'avocat de la famille de l'enfant de moins de 2 ans brûlé à la soude à l'enseigne Aldi.
Les faits se sont produits dans un parc de Toulouse, il y a 11 jours. Le produit, destiné à déboucher des canalisations, avait été déversé sur un toboggan par deux jeunes mineurs, provoquant de graves lésions sur la cuisse du petit garçon de 2 ans.
L’avocat des parents de la victime devrait déposer plainte dans les prochaines heures contre le magasin Aldi pour avoir vendu le produit aux deux enfants. Me Pierre Debuisson pointe la responsabilité du magasin. Il rappelle le décret n° 2021-395 du 6 avril 2021 qui interdit “la vente ou la distribution à titre gratuit, à une personne mineure, des substances ou mélanges classés comme toxiques aigus”.
La colère d’Élodie, la maman du petit Waïl, 2 ans, n’est toujours pas retombée. Et elle en veut beaucoup au magasin.
“Je ne comprends pas qu’on puisse vendre un produit aussi dangereux à des mineurs. Comment peut-on laisser passer ce produit en caisse? On le voit que ce sont des enfants qui sont petits, qui ne sont pas majeurs. On voit que ce sont des gamins”, dénonce-t-elle.
Une sanction pour les deux mineurs mis en cause envisageable?
Une colère, aussi, car l’enseigne n’a pas fourni la moindre explication à cette maman. “Il n’y a pas eu de regrets, je me suis déplacée pour avoir des explications. Ni un coup de téléphone, ni un courrier, ni un mail”, déplore-t-elle.
Les deux enfants mis en cause n'avaient pas conscience de la dangerosité du produit, explique Me Christian Etelin, qui défend l’un des deux auteurs des faits.
“Est-ce que cela constitue une infraction à reprocher à deux mineurs de 12 et 11 ans qui n’avaient conscience de commettre quelque chose de grave? Qu’est-ce qu’on peut imaginer comme sanction? Des mesures éducatives pour leur apprendre à s’informer avant d’agir? C’est la seule chose qui puisse être envisagée, assure-t-il.
Les deux mineurs seront examinés ce mercredi par deux experts psychiatres pour “établir leur capacité de discernement au moment des faits”.