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"Il est parti avec sa famille": la théorie du complot de la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès, en pleine promo

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Interrogée sur France 2 samedi, pour la sortie de son livre, la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès l'imagine encore en vie. S'il n'a jamais été retrouvé, les éléments d'enquête et l'identification des corps de sa femme et de ses enfants accréditent toujours la thèse d'une tuerie familiale.

C'était il y a 13 ans, en avril 2011, à Nantes. Depuis, l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, l'homme soupçonné d'avoir tué sa femme et leurs quatre enfants avant de disparaître dans la nature, continue de faire parler et reste l'une des plus grandes énigmes judiciaires en France.

Christine Dupont de Ligonnès, la sœur du suspect, est persuadée que son frère est toujours en vie et innocent. Il aurait fait partie des services secrets et aurait ainsi pu être exfiltré avec sa famille. "Je crois qu'il est parti avec sa famille", martèle-t-elle sur France 2 dans l'émission Quelle époque.

Une théorie qu'elle développe dans un livre consacré à son frère, Xavier, mon frère, présumé innocent. Elle évoque également le dernier message vocal laissé sur son téléphone: "Il n'avait pas la voix d'un assassin", assure Christine.

"Aucune raison de le croire suicidé"

Mais qui seraient les cinq corps retrouvés enterrés sous leur maison? "C'est certainement une mise en scène. Je comprends que cela puisse être farfelu, c'est une hypothèse qui a été balayée mais les arguments qu'on m'oppose n'ont pas tant de poids que cela. Je ne sais pas où il est. Mais on n’a aucune raison de le croire suicidé", avance-t-elle. La thèse de l'exfiltration qu'elle défend est celle avancée par Xavier de Ligonnès dans une lettre à sa famille peu avant le quintuple meurtre et sa disparition.

"Dans cette lettre, Xavier me dit clairement qu'il est du renseignement depuis X années. J’avais des interrogations sur certaines petites choses que je ne m’expliquais pas. Il y a des éléments que je ne m’explique pas dans sa vie et que cette lettre vient éclairer", assure Christine Dupont de Ligonnès.

Cette théorie est plausible pour elle. D'autant, avance-t-elle, que Xavier Dupont de Ligonnès n'apparaît sur aucune notice rouge d'Interpol, les notices d'avis de recherche des fugitifs.

Les victimes sont bien Agnès Dupont de Ligonnès et les enfants du couple

Les cinq corps retrouvés sous la maison nantaise de Xavier Dupont de Ligonnès en avril 2011 sont pourtant bien ceux d'Agnès, sa femme, et leurs quatre enfants, enterrés sous la terrasse aux côtés des deux chiens du couple. Selon les autopsies, les victimes ont été empoisonnées avant d'être exécutées. Auparavant, Xavier Dupont de Ligonnès avait acheté une arme avec un silencieux, de la chaux vive et des somnifères des achats qui accentuent la thèse du meurtre.

Des achats pour accréditer la thèse du meurtrier et faciliter l'exfiltration de Xavier Dupont de Ligonnès et sa famille, défend sa sœur.

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Une fuite dans le sud avant de disparaître

Avant les meurtres et sa disparition Xavier Dupont de Ligonnès avait résilié le bail de la maison la vidant partiellement, clôturé les comptes bancaires et annoncé un départ de la famille en Australie à l'école de ses enfants et à l'employeur de sa femme.

Après les meurtres au début du mois d'avril 2011, Xavier Dupont de Ligonnès avait pris la direction du sud de la France passant des nuits dans des hôtels à Toulouse, dans le Vaucluse et dans le Var. Le 15 avril, il avait été aperçu pour la dernière fois dans un hôtel de Roquebrune-sur-Argens (Var). La dernière image de lui le montre quittant l'établissement à pied, y abandonnant son véhicule. Il n'a depuis plus jamais donné signe de vie.

Selon les enquêteurs, Xavier Dupont de Ligonnès aurait tué sa famille après plusieurs échecs professionnels et en raison de multiples dettes. "Si ça tourne mal, je n’ai que deux solutions, me foutre en l’air avec ma voiture ou foutre le feu à la baraque quand tout le monde dort (...) Je serai donc fin août-début septembre au pied du mur avec une décision définitive à prendre: suicide seul ou suicide collectif", écrivait Xavier Dupont de Ligonnès dans un courriel envoyé à deux de ses amis un an avant le quintuple meurtre.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC