"Il est très choqué": un enseignant frappé au visage dans un collège de Gironde

Police (illustration) - AFP
Un enseignant d'un collège de Gironde a été frappé au visage par un élève et s'est vu prescrire une ITT de sept jours, a-t-on appris jeudi d'une source syndicale qui dénonce un "climat très dégradé" dans l'établissement. L'incident, confirmé par l'administration, s'est produit lundi à Arveyres.
"Deux élèves ont essayé de s'introduire dans la salle de classe où l'enseignant donnait cours, avant d'en être chassés. Un des deux est revenu 40 minutes plus tard et a asséné un coup de poing au professeur", a relaté à l'AFP Charlotte Laizet, co-secrétaire départementale du Snes-FSU.
Un adolescent en classe de troisième
Selon Marie-Christine Hébrard, directrice académique des services de l'Éducation nationale en Gironde, l'adolescent était scolarisé en troisième dans le collège, mais pas dans la classe du professeur qu'il a agressé, et n'avait aucun antécédent.
"Il a demandé à assister à son cours, car ce sont des pratiques qui sont parfois suivies dans cet établissement, mais le professeur a refusé et lui a demandé de sortir de sa classe. À la fin du cours, les élèves sont sortis et le jeune garçon est revenu pour frapper le professeur au visage", d'après Marie-Christine Hébrard.
Le professeur s'est vu prescrire sept jours d'ITT (incapacité totale de travail). "Il a la mâchoire gonflée, mal aux oreilles et est surtout très choqué psychologiquement", a souligné Charlotte Laizet.
Selon la responsable syndicale, cet incident survient "dans un climat scolaire très dégradé" après l'agression en septembre d'une infirmière et avec "une cheffe d'établissement qui ne soutient pas les enseignants, en souffrance".
Aucune cellule psychologique n'a été ouverte
Après l'agression de lundi, "aucune cellule psychologique n'a été ouverte" et les enseignants ne sont au courant d'aucune information concernant un éventuel conseil de discipline pour l'élève mis en cause, déplore Charlotte Laizet.
Marie-Christine Hébrard a précisé à l'AFP que l'adolescent passerait en commission de discipline le 1ᵉʳ février et qu'il est jusque-là sous le coup d'une mesure conservatoire qui lui interdit l'accès à l'établissement.
"Je me rendrai sur place demain (vendredi, ndlr) pour proposer une cellule d'écoute. On avait mis en place exactement les mêmes dispositions en septembre", a défendu la directrice académique qui "condamne fermement tous les actes de violence" et se tient "aux côtés du personnel éducatif".
L'enseignant a déposé plainte.