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"Il n'y avait aucune corde": après l'accident au Wonderland Waterpark, la sécurité en question

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Une structure gonflable d'un parc d'attraction situé à Saint-Maximin dans le Var s'est envolée dimanche tuant un père de famille. Sa fille, qui se trouvait avec lui dans l'attraction, est toujours entre la vie et la mort. Une enquête a été ouverte, mais des questions par rapport à la sécurité de la structure se pose alors que le vent était très présent ce jour-là.

L'enquête se poursuit après le drame qui a touché la commune de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le Var. Dimanche, un château gonflable s'est envolé sous l'effet des bourrasques de vent. A l'intérieur, un père de 35 ans et sa fille de 4 ans, ont été projetés avec la structure à plus de 50 mètres.

Le père de famille est mort des suites de ses blessures, la fillette est toujours entre la vie et la mort et hospitalisée à l'hôpital de La Timone à Marseille.

L'enquête, elle, a été ouverte pour homicide et blessures involontaires. Selon Météo France, le vent soufflait à environ 55 km/h dans cette partie ouest du Var. La structure gonflable faisait partie d'un parc aquatique installé depuis le mois de juin. La mairie rappelle que c’est l’exploitant du terrain sur lequel se trouve le parc aquatique qui est responsable de la sécurité des personnes.

"Il n'y a pas vraiment de contrôles"

Ce drame pose de nombreuses questions notamment sur les conditions de sécurité dans ces parcs de loisirs éphémères.

Sur RMC, Denis Avakian, ancien président de l'association nationale des exploitants de structures et animations gonflables, estime qu'il n'y a pas vraiment de contrôles, et réclame un renforcement de ces derniers.

Témoin RMC : Denis Avakian - 01/08
Témoin RMC : Denis Avakian - 01/08
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Présente au parc dimanche, Jade a vu le château gonflable s'envoler. À sa grande surprise, rien ne reliait cette structure au sol.

“On passait derrière cette grosse structure qui n’avait aucune corde, aucun bloc, aucun sac de sable ou sardine plantée. C’est vraiment choquant”, confie-t-elle.

Des rafales à plus de 50km/h dimanche

Des règles de sécurité pourtant élémentaires pour Sylvain Longobardi, gérant d'une société qui installe ce type de structures. L'autre principe fondamental, c'est la vigilance quant à la météo.

“C’est la base. Dès que le vent se lève, jusqu’à 30-40 km/h ça peut aller, mais au-delà, il faut arrêter les structures, et faire sortir les gens parce que ça peut vite s’envoler. On n’a pas le droit à l’erreur”, pointe-t-il.

Pourtant, le jour de l'accident, le vent souffle à plus de 50 km/h. Pourquoi le parc est-il alors resté ouvert? Marie-Mathilde Moenard, directrice des services généraux de Saint-Maximin, s'interroge. “Dimanche n’était pas le seul jour où on a eu du mistral, on en a eu aussi en début de semaine et de manière particulièrement violente et là, l’équipement ne fonctionnait pas”, assure-t-elle.

Contacté par RMC, l'organisme de répression des fraudes assure pourtant mener des campagnes de contrôle chaque année. Sur les 400 prévues en 2023, 100 ont déjà été réalisées.

Mathieu Limongi avec Guillaume Descours