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"Il y a de la colère, il y a de la rage": la famille du garçon de 10 ans tué à Nîmes témoigne

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INFO RMC - Après le décès par balles de Fayed, un enfant de 10 ans, lundi soir dans un quartier sensible de Nîmes, la cousine de la mère endeuillée témoigne au micro de RMC.

Fayed, un enfant de 10 ans est décédé lundi soir, victime d'une fusillade à Nîmes (Gard), à Pissevin, un quartier populaire en proie au trafic de drogue. Le petit garçon se trouvait à l'arrière d'une voiture conduite par son oncle de 28 ans, lorsque le véhicule a été la cible de tirs d'armes à feu vers 23h30. Le conducteur a aussitôt démarré et s'est rendu immédiatement à l'hôpital, où l'enfant est mort. Ce mardi 22 août, la cousine de la maman qui a perdu son fils, livre un témoignage bouleversant à RMC.

"C'est injuste, ils ont tué des gens innocents"

"La mère, elle est effondrée. Elle pleure, elle ne sait plus quoi faire. Son frère a été touché, son fils a été tué. Elle est vraiment effondrée", raconte la cousine de la maman de Fayed, qui souhaite rester anonyme. Le soir du drame, l'enfant de 10 ans, son petit-frère de 7 ans, et l'oncle rentraient d'un restaurant et se dirigeaient à leur domicile lorsqu'ils ont été pris pour cible.

"Il y avait ses deux enfants dans la voiture. L’autre petit n'est pas blessé, mais elle a perdu un fils", poursuit-elle.

Au micro de RMC, cette dernière peine à trouver ses mots. "C'est terrible (...) C’est choquant, ça fait très mal. C’est injuste, ils ont tué des gens innocents". Désormais, elle souhaite justice pour cette "famille sans histoire", qui est indéniablement "une victime collatérale.

"Il y a de la colère, il y a de la rage, mais on ne va pas se venger. Dieu jugera aussi", conclut cette cousine, déboussolée.

Une enquête ouverte

Selon des sources policières, l'oncle de l'enfant tué lundi soir est un militaire qui revenait de mission, inconnu des services de police. Il a reçu trois impacts de balle dans le dos lors de la fusillade mais ses jours ne sont pas en danger. Toujours de source policière, les tireurs, toujours en fuite, seraient quatre.

La procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a indiqué qu'une enquête du chef d’"assassinat en bande organisée" a été ouverte.

Lionel Dian et Charline Andrieux