"Ils ne méritaient pas ça...": l'émotion d'une proche des victimes de l'incendie en Charente

Quatre personnes sont mortes et une est toujours portée disparue après l'incendie dans la nuit de dimanche à lundi d'un gîte accueillant des adultes handicapés à Montmoreau en Charente, à l'origine encore indéterminée.
L'incendie a également fait quatre blessés, dont un en urgence absolue mais dont le pronostic vital n'est pas engagé selon le parquet. Quatorze adultes âgés de 20 à 75 ans se trouvaient à l'intérieur du gîte: huit personnes souffrant d'un handicap mental et quatre encadrants, présents pour un séjour d'une semaine, et les deux propriétaires.
L'une des deux propriétaires, Danielle, est morte dans l'incendie: "Je suis catastrophée, ils ne méritaient pas ça", témoigne au micro de RMC Annie, une amie d'enfance des deux propriétaires.
"Ce sont des gens très méritants qui ont monté une structure pour accueillir des handicapés très lourds", poursuit-elle.
"C'est catastrophique, c'est un drame absolu, elle a voulu les sauver à tout prix c’est terrible" ajoute Annie. "C'était quelqu'un de très dévoué, son rêve était de venir ici monter cette structure", poursuit-elle.
"Il y a deux ans, tout était aux normes"
Selon la ministre chargée du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, la propriétaire des lieux est entrée volontairement pour aller au secours des personnes qui étaient au sein de l'établissement et a perdu la vie dans ce geste de secours".
Le gîte n'était "pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité", puisqu'il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais il "avait été visité par les services de l'État il y a deux ans et avait reçu un avis favorable", a précisé à l'AFP le sous-préfet d'Angoulême, Jean-Charles Jobart.
"Il y avait les détecteurs de fumée, les extincteurs incendie, les couvertures antifeu. Donc, au moment du contrôle, il y a deux ans, tout était aux normes", a-t-il ajouté.
Les recherches continuent pour retrouver un disparu
Le parquet a ouvert "une enquête de flagrance du chef d'homicide involontaire ou blessure involontaire contre X" et l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) "va intervenir dans la journée, tant sur le volet criminalistique que sur le volet expertise incendie, sur lequel on cherche les causes", a indiqué Mathieu Auriol, vice-procureur au parquet d'Angoulême.
Selon la ministre, Charlotte Parmentier-Lecocq, le feu serait parti d'un autre bâtiment avoisinant. Après une interruption nocturne, les recherches pour retrouver la dernière personne disparue, ont repris ce mardi.