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Incidents OL-PSG: "On aurait dit que c'était fait exprès", témoigne le chauffeur d'un car lyonnais

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Après les affrontements violents entre supporters du PSG et de l'OL qui ont fait plusieurs blessés à une barrière de péage près de Lille samedi, le chauffeur d'un car de fans lyonnais témoigne dans "Les Grandes Gueules" ce lundi sur RMC et RMC Story.

Un car complètement calciné, 30 supporters et huit policiers blessés. De violents affrontements entre supporters parisiens et lyonnais, avant la finale de la Coupe de France entre le PSG et l'OL à Lille, ont eu lieu samedi.

La rixe a éclaté vers 18h au péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à environ 40 km du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, où se déroulait la finale.

Qui a commencé en premier? Les supporters des deux équipes se renvoient la balle. D'après la préfecture, c'est une erreur d'organisation côté lyonnais qui aurait mis le feu au poudre, alors que les bus des fans des deux équipes n'auraient jamais dû se croiser.

Richard, chauffeur d'un des cars de supporters lyonnais, pointe du doigt des erreurs dans les rangs des forces de l'ordre qui ont conduit à l'affrontement: "On avait deux heures de retard, on a ensuite été bloqués sur une aire d'autoroute 20 km avant le péage par les forces de l'ordre avec une voiture de gendarmerie et cinq, six motards", raconte-t-il ce lundi sur RMC et RMC Story.

Bus et péages brulés : rixe musclée entre supporters - 27/05
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"On aurait dit que c'était un guet-apens"

"Ils ne parlaient pas très gentiment et nous ont dit de rester là et d'attendre, ce qu'on a fait. On s'est retrouvé avec sept, huit cars et ils nous ont dit de les suivre, qu'ils nous escortaient jusqu'au stade", se souvient Richard.

"On est parti sous leurs ordres avec sept, huit motards et une voiture et on est arrivé au péage devant les cars parisiens", explique le conducteur de car.

"On aurait dit que c'était fait exprès, que c'était un guet-apens", ajoute Richard, qui explique avoir discuté après coup avec certains policiers se disant conscients de la mauvaise de gestion de l'événement par les forces de l'ordre et de problèmes dans le dispositif policier.

Présent sur les lieux des affrontements entre supporters du PSG et de l'OL, Richard assure qu'il est impossible de savoir qui a commencé les hostilités.

Aujourd'hui, le chauffeur de bus déplore l'absence de routes différentes et le manque de policiers. "Au retour, on avait 30 camions de CRS, on était tranquille", explique aux Grandes Gueules le chauffeur, qui assure que le trajet des bus lyonnais était celui prévu dès le départ.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC