RMC
Faits divers

"Je suis mort de trouille": après le meurtre de Louise, l'inquiétude des parents d'élèves

placeholder video
Louise, une collégienne de 11 ans, a été tuée vendredi de plusieurs coups de couteau après avoir disparu en sortant de son établissement scolaire. Depuis, les parents d'élèves vivent dans la peur et s'organisent pour escorter les enfants au collège.

L'enquête se poursuit après la mort de Louise, 11 ans, retrouvée poignardée à plusieurs reprises dans un bois de l'Essonne dans la nuit de vendredi à samedi. Son corps sans vie a été localisé dans le bois des Templiers à Longjumeau à moins d'un kilomètre de son collège où elle a été aperçue pour la dernière fois à la sortie des cours vendredi dernier.

Les nombreux enquêteurs mobilisés ont sillonné le bois ce lundi à la recherche d'indices notamment l'arme du crime, sans résultat. Les images de vidéosurveillance du secteur sont toujours analysées. C'est sur ces images qu'un homme, encore non-identifié, a été aperçu dans les pas de la jeune fille alors qu'elle sortait du collège.

"Ça s'est passé à 200 mètres de chez nous"

En attendant, les parents d'élèves sont très inquiets. C'est le cas de Lise dont le fils était dans la classe de Louise: "Ça s'est passé à 200 mètres de chez nous", déplore-t-elle dans les Grandes Gueules. "D'habitude il va tout seul au collège en vélo mais là on s'organise avec les autres parents pour qu'ils soient accompagnés à l'aller et au retour".

Lise évoque un collège dans une résidence, au milieu d'habitations: "Il y a juste un bois à côté, il y avait des gens qui faisaient des campements illégaux avec des abris de fortune mais ce n'est plus le cas depuis quelque temps", assure-t-elle à RMC et RMC Story.

Meurtre de Louise : avez-vous peur pour vos enfants ? - 10/02
Meurtre de Louise : avez-vous peur pour vos enfants ? - 10/02
29:42

Géolocalisation et sports de combat

"Je suis mort de trouille pour mes enfants", confie de son côté Christophe, qui vit en Seine-et-Marne: "Cela fait des années que l'insécurité est un problème pour nos enfants", poursuit-il. Résultat, il tente de les protéger comme il peut: "Je géolocalise un de mes fils avec son téléphone. J'ai fait commencer un art martial dès 7-8 ans à tous mes enfants. Ce n'est pas ce qui les sauvera", concède-t-il.

"C'était la sidération et l'incompréhension au début, maintenant c'est la peur et après ce sera la colère", déplore de son côté Lise. "J'aimerais que l'Etat prenne ses responsabilités. Son devoir c'est de protéger la population et ça ne marche pas. Il y a des personnes dans les rues en liberté qui ne devraient pas l'être", ajoute-t-elle.

De son côté, l'avocat Charles Consigny estime qu'il y a un problème de présence policière: "Des mecs qui zonent, à moitié fous, armés, drogués, il y en a un certain nombre. On en croise plus que les policiers, qui sont tankés à 5 dans des voitures", déplore-t-il.

G.D.