Meurtre de Louise, 11 ans: un retour au collège sous le signe de la tristesse et de la vigilance

Après la découverte du corps de Louise, 11 ans, à Longjumeau en Essonne, des habitants du secteur sont spontanément venus déposer des fleurs devant son établissement scolaire, le collège André-Maurois à Épinay-sur-Orge. C’est ici que la jeune fille a été vue pour la dernière fois vendredi soir à la sortie des cours. Son corps sans vie, poignardé à plusieurs reprises, a été retrouvé dans la nuit de vendredi à samedi dans le bois des Templiers.
Une cellule psychologique est mise en place ce lundi matin dans le collège et un dispositif de sécurité est instauré dès 8h sur les trajets du collège et du lycée par les villes de Longjumeau et d'Épinay-sur-Orge pour assurer la sécurité des enfants et collégiens.
Invité sur RMC ce lundi matin, Alexandre Touzet, vice-président LR du département de l’Essonne a présenté le dispositif qui accompagnera le retour en classe des élèves ce lundi.
“Sur le collège, les communes ont mis en place un service d’accompagnement des lycéens. La police nationale sera très présente. Nous, on a un réseau de caméras de vidéosurveillance qui est assez développé en Essonne sur nos 101 collèges avec un centre de vidéoprotection à Evry où on suivra ça de manière attentive”, explique-t-il.
Il estime qu'il faut rester "vigilants au regard de l'absence d'éléments sur ce qu'il s'est passé". La présidente de la région, Valérie Pécresse, a quant à elle annoncé qu'une brigade régionale spéciale de sécurité est déployée dans les environs du collège.
Malgré ça, parents et élèves appréhendent de retourner à l'école ce lundi. Le visage fermé, encore choqué, Gabrielle élève de cinquième encaisse. “J’ai peur de subir la même chose”, souffle-t-il.
Des collégiens pas rassurés
Delphine, sa maman, est encore sous le choc. “Tout Epinay est encore sous le choc. On ne pense pas à ça, c’est difficile”, indique-t-elle. Cette mère de famille ne va plus laisser son fils aller seul au collège. “Je l’accompagnerais et j’irais le chercher pour cette dernière semaine avant les vacances”, assure-t-elle.
Une appréhension partagée par Jordan, 12 ans. “J’ai un peu peur de retourner à l’école. Si ça se trouve ça peut nous arriver à tous”, confie-t-il.
Alors avec ses copains, ils s'organisent.
“On va essayer de venir tous ensemble, de se rejoindre. On parle beaucoup de ce sujet dans notre groupe de classe”, appuie-t-il.
Son père Dharma veut lui redoubler de vigilance. “Ça nous crève le cœur depuis samedi. On va faire attention et veiller à ça. On va essayer d’accompagner le plus possible nos enfants à l’école”, assure-t-il. Et pour les jours où il ne peut pas. “On va dire à nos enfants de rester en permanence au CDI parce qu’il faut aussi qu’ils s’occupent pendant ce moment-là”, pointe-t-il.
Ce père de famille compte aussi s'organiser avec d'autres parents pour raccompagner à tour de rôle les enfants à leur domicile.