"Les imprudents devraient être rappelés à l’ordre": 8 personnes piégées par la marée en Bretagne

Ce week-end, faute d'inattention, huit personnes se sont retrouvées piégées sur une plage, alors que la marée était montée. Ils ont été secourus plusieurs heures plus tard.

Une nuit, bloqués sur une plage. Certains en ont rêvé, mais c’est plutôt un cauchemar qu’ont vécu ces huit personnes, coincées par la marée haute sur une plage de Plouha dans les Côtes-d'Armor dans la nuit de samedi 16 à dimanche 17 août. Une mésaventure qui arrive trop souvent selon les autorités.

"Des personnes du coin"

Il est un peu plus de 22h samedi soir quand les pompiers et les sauveteurs en mer sont alertés. Un groupe de huit personnes, composé de cinq hommes, deux femmes et un adolescent de 15 ans, est bloqué par la marée montante sur la plage de Port-Moguer, à Plouha.

Selon la directrice générale adjointe de la commune, Marion Horn, citée par Ici Armorique, il s’agit "de personnes du coin qui connaissent le phénomène de la marée, et qui ont simplement oublié de regarder les horaires avant leur soirée".

Deux bateaux se rendent sur place, mais la houle les empêche d’accoster. Les sauveteurs décident donc d’attendre que la marée baisse et distribuent des couvertures de survie aux naufragés. Ces derniers s’extirperont de leur piège à pied, un peu après 4hdu matin. Aucun blessé n'est à déplorer et ces personnes ont pu tranquillement rentrer chez elles.

6.000 euros de l'heure

Plus de peur que de mal, donc, même si Xavier Compain, le maire de Plouha déplore des comportements irresponsables: "Ce sont les troisième cet été. On ne va pas en montagne en tong. Eh bien en mer, il faut regarder l’agenda et puis s’il faut reporter à demain la balade les pieds dans l’eau, on reporte à demain".

"Lorsqu’un hélicoptère se déplace, c’est 6.000 euros de l’heure. Je pense que les imprudents devraient être à minima rappelés à l’ordre et peut-être mis à contribution", dénonce le maire.

Pas question de remettre en cause le principe du sauvetage en mer, mais peut-être de faire payer les plus imprudents. Un débat également ouvert par certaines stations de ski l’hiver.

Solenn Guillanton avec Martin Lange