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"Ils partent sans dire merci": le maire de Berck veut faire payer le sauvetage en mer aux inconscients

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A Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), le maire veut faire payer le sauvetage en mer aux inconscients qui ignoreraient les avertissements. Sur RMC, l'élu déplore également l'ingratitude de certains qui partent sans un 'merci' à leurs sauveteurs bénévoles.

Prenez vos précautions avant de vous baigner en mer, sinon ça pourrait vous coûter cher, si ça ne vous coûte pas la vie. À Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), le maire SE de la ville, Bruno Cousein, veut faire payer le sauvetage en mer aux plaisanciers inconscients qui auraient délibérément ignoré les consignes de prudence et adopté des comportements dangereux.

Car à Berck-sur-Mer, la mer est très éloignée de la côte de sable fin. Elle est située à plus d’1 km. Ce qui rend plus périlleux le retour en cas de forte marée: "Très rapidement, en 10 minutes, vous pouvez être piégé, vous avez traversé 20 centimètres et vous vous retrouvez avec 1 mètre d'eau et de forts courants", explique ce jeudi sur RMC et Bruno Cousein.

Ainsi le 1er mai dernier, ce sont 30 personnes qui faisaient un pique-nique sur un banc de sable et avaient été prévenues du danger par les bénévoles, qui ont dû être secourues.

Des bénévoles pour avertir en temps réél

"Il y a des signalétiques à chacun des descentes de plages mais ils n'en tiennent pas compte, ni même des avertissements donnés par les bénévoles qui sont là pour les assister", pendant que la marée monte.

"Dernièrement, des gens ont été avertis par des bénévoles qui se sont fait envoyer balader. Et 15 minutes après, il faut sortir des gros moyens pour aller les récupérer", tacle le maire qui veut sévir.

Le journal de 8h - 24/07
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"Il ne s'agit pas de faire payer le sauvetage mais verbaliser ceux qui commettent des imprudences et mettent en danger les bénévoles", assure Bruno Cousein. "Cela a un coût pour la société et les bénévoles", poursuit l'élu sur RMC Story, évoquant plus d'une centaine de personnes secourues depuis le mois de mai.

"Et il y a toujours des gens qui considèrent que c'était normal et repartent chez eux tranquillement, sans un regard, sans un merci, c'est inacceptable", tonne-t-il.

Bruno Cousein a écrit aux ministères de l'Intérieur et de la Justice pour faire changer la loi. Car sans décision de leur part, il ne peut imposer de faire payer et ne veut pas prendre d'arrêté interdisant l'accès aux 13 km de sable de ses plages.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC