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Faits divers

Moqueries, vols de goûters… une institutrice du Gard mise en examen pour violences sur des élèves

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Une enseignante d'une école primaire à Alès, dans le Gard, a été mise en examen ce jeudi pour "violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans par une personne chargée d'une mission de service public et dans un établissement scolaire".

Une institutrice de 59 ans a été mise en examen jeudi 24 octobre pour "violences aggravées" sur plusieurs de ses élèves dans une école d'Alès (Gard), après avoir été accusée de brimades et propos dégradants, a indiqué le procureur d'Alès.

La professeure des écoles, placée en garde à vue mercredi matin, a été "mise en examen jeudi pour violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans par une personne chargée d'une mission de service public et dans un établissement scolaire", a précisé le procureur d'Alès, Abdelkrim Grini, confirmant une information d'Europe 1.

Six victimes en classe de CM1

C'est le signalement d'un parent début d'octobre qui a abouti à l'ouverture d'une enquête, menée par le commissariat d'Alès. Selon une source proche de l'enquête, "on l'accuse de plusieurs choses: d'avoir volé, par brimade, les goûters des enfants, et d'avoir tenu des propos dénigrants ou moqueurs sur certains d'entre eux". À ce stade, selon cette source, six enfants, faisant tous partie de sa classe de CM1, seraient concernés. L’une d’elle s'est même vue prescrire trois jours d’ITT par un médecin selon le parquet d’Alès.

L'institutrice, qui enseigne depuis plus de 30 ans et n'a "aucun antécédent judiciaire", "conteste les faits", a précisé le procureur. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et parents et d'exercer le métier d'enseignante ou toute profession en contact avec des mineurs, et devra se soumettre à une obligation de soins.

Interrogé, le rectorat de Montpellier s'est refusé à tout commentaire, tout en précisant que "la rectrice de l'académie de Montpellier a suspendu cette enseignante à titre conservatoire par arrêté dès le 16 octobre 2024". En 2013, l’enseignante avait déjà fait l’objet de signalements pour des faits similaires mais l’affaire avait finalement été classée sans suite.

Pierre Bazin avec AFP