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Mort d'Elisa Pilarski: son compagnon et le responsable de la chasse à courre sur les lieux du drame

Les différentes parties de l'affaire de la femme enceinte morte tuée par un ou plusieurs chiens se sont rendus sur les lieux du drame mercredi avec les enquêteurs et la juge d'instruction.

Nouvelle étape dans l’affaire Elisa Pilarski. Cette femme enceinte a été mordue par un ou plusieurs chiens dans l'Aisne en mi-novembre. Mercredi, la juge d'instruction s'est rendue sur les lieux, accompagnée de Christophe Ellul, le compagnon d’Elisa, et Sébastien Van den Bergh, le maître d’équipage de la chasse à courre qui se tenait dans la forêt de Retz le jour de la mort d'Elisa.

Chacun a eu l’occasion de raconter sa version du déroulé de la journée du 16 novembre où Elisa Pilarski est morte. Car les prélèvements effectués sur les chiens ne seront pas disponibles fin février comme annoncé précédemment, mais plus tard, selon une source proche du dossier. 

Selon Matthias Tesson, reporter à BFMTV qui a couvert le transport sur place ce mercredi interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, il reste toutefois des doutes sur les comparaisons des morsures sur le corps de la victime et sur leur exploitation dans l'enquête. Il n'est pas sûr de pouvoir déterminer que tel ou tel chien est responsable du décès de la jeune femme. 

Sébastien Van den Bergh, le chef d'équipage est devenu, à sa demande, "témoin assisté" dans cette affaire. Ce qui lui permet de se défendre et d'accéder au dossier même s'il n'est pas mis en examen. Il a par ailleurs réaffirmé que ses chiens n'avaient rien à voir avec le drame.

L'enquête devrait encore se poursuivre pendant plusieurs mois

Ils étaient donc une trentaine, mercredi, à marcher dans le froid de la forêt de Retz. Selon maître Guillaume Demarcq, avocat de Sébastien, il n’y a pas eu de "tension notable" entre lui et Christophe Ellul, même "si on se doute qu’ils sont loin d’être amis".

Pour l’avocat, ce déplacement sur les lieux s’est avéré "utile, pour mieux appréhender l’affaire". Par exemple pour la juge d’instruction qui n’avait jamais fait de chasse courre.

Plus tôt dans la journée, Sébastien Van den Bergh a eu rendez vous avec la juge. "Il a répondu au question sans difficultés", selon son avocat. "Il a répondu aux questions de la juge et raconté comment la journée s'était passée. Ils ont fait la messe, pris un pot comme c'est la Saint-Hubert et après ils sont allés au rendez-vous de chasse", a rapporté son conseil Me Guillaume Demarcq, déplorant que cette affaire devienne le "procès de la chasse à courre" intenté selon lui par les opposants à cette pratique.

La défense de Christophe Ellul n’a pas souhaité s’exprimer. L'évaluation comportemental du chien Curtis, que promenait Elisa le jour des faits, pourrait également contribuer à la manifestation de la vérité. L'enquête devrait encore se poursuivre pendant plusieurs mois.

Maxime Brandstaetter (avec J.A.)