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"Il y a des tourbillons, des trous": des ados de 14 et 15 ans meurent noyés dans la Loire

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Les corps de deux adolescents ont été repêchés à 7 et 10 mètres de profondeur dans la Loire à Unieux par les sapeurs-pompiers samedi. L'un n'a pas pu être ranimé sur place, le second est décédé lors de son transfert vers l'hélicoptère du Samu.

Un drame à Unieux, près de Saint-Etienne, dans la Loire. Deux adolescents de 14 et 15 ans ont perdu la vie samedi après-midi alors qu'ils se baignaient avec un groupe d'amis dans une zone sauvage des bords du fleuve.

Ils étaient une quinzaine de garçons venus se baigner, dans une zone isolée, sauvage donc interdite à la baignade et éloignée d'une base nautique. L'une des deux victimes n'a pas pu regagner la rive après avoir plongé depuis un rocher. L'autre s'est noyée en tentant de lui porter secours.

Sur les réseaux sociaux, la préfecture a rappelé les risques dans ces lieux de baignade non surveillée, très prisés avec les fortes chaleurs, et appelle à la prudence.

À quelques kilomètres du drame, la commune de Saint-Victor-sur-Loire propose l’un des rares espaces sécurisés des environs. Un lieu souvent prisé selon Alizée. "Il y a une zone surveillée de baignade, mais, moi quand je me suis baignée, c’était hors des zones réglementées", souffle-t-elle.

Un moyen, pour elle, d’échapper à la foule. “Il y a peut-être un côté un peu plus nature quand il y a moins de monde. Ça rappelle un peu les gorges de l’Ardèche”, souffle-t-elle.

De nombreuses noyades chaque année

Avec ses deux amis, Gabriel et Gauthier, ils se disent conscients des dangers et vérifient la sécurité des lieux avant de se baigner. “On vérifie les rochers, on regarde si le sol, c’est de la vase, des cailloux, sable”, appuient-ils.

Anita connaît bien les bords du fleuve. Et elle le reconnaît, les panneaux d’information ne sont pas très nombreux.

“En principe, les gens le savent qu’il ne faut pas se baigner ailleurs. La Loire est réputée pour être très mauvaise. Il y a des tourbillons, des trous, des choses comme ça”, indique-t-elle.

Les autorités départementales appellent donc à la prudence pour éviter les noyades. “Il y en a environ 1000 par an. 40% ont lieu dans des milieux naturels et ça touche beaucoup les jeunes, dont les 12-25 ans”, pointe le commandant Eric Gidrol, officier de garde des sapeurs-pompiers de la Loire.

En eaux libres, les secours conseillent notamment de ne jamais être seul et de nager avec une bouée.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours