"On a acheté une arme de poing": l'autodéfense de plus en plus privilégiée par les Français

Les Français veulent-ils se défendre seuls? Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 74% des Français assurent être peu confiants quant à la capacité du gouvernement à assurer leur sécurité en matière de délinquance, de cambriolages et d'agressions. Conséquence, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'autodéfense. Les clubs de tirs font le plein et les ventes de bombes lacrymogènes ont le vent en poupe.
"J’ai décidé de me protéger parce qu’on a subi une expérience traumatisante avec ma femme", raconte Anthony, dans Les Grandes Gueules ce mercredi sur RMC et RMC Story. "J’étais au travail et des gens ont essayé de rentrer chez nous alors que ma femme était à la maison, enceinte", poursuit-il. "Je suis rentré en panique pendant que ma femme essayait d’appeler la police. La police nationale n’est jamais arrivée, seule la municipale était là", poursuit-il.
Des armes pour dissuader
Si les malfaiteurs ont déguerpi avant l'arrivée de la police, Anthony s'est décidé à se défendre seul. "On avait déjà réfléchi à acheter des lacrymogènes mais là on a franchi le pas, on a acheté une arme de poing en armurerie. C’est une arme non-létale, qui tire des balles en caoutchouc, qui peut faire très mal. Elle est prête à l’emploi et cachée chez moi, inaccessible aux enfants", raconte-t-il aux "Grandes Gueules".
Pour pouvoir s’en servir le plus efficacement, il s’est inscrit au sein d‘un club de tir. Il explique que l’arme, avant d’être utilisée, doit pouvoir faire office d’engin de dissuasion.
De son côté, Justin veut passer son permis de chasse pour pouvoir acheter du matériel d'autodéfense, comme une arme non-létale "pour ne pas devoir se retrouver dans une situation dangereuse". "Il y a quelque chose d’un peu latent dans ma région, c’est peut-être biaisé avec la hausse des cambriolages autour de moi", reconnaît-il.
Des cours d'autodéfense plutôt que des armes?
En Haute-Savoie, Nicolas a donné des cours d'autodéfense aux femmes. "On faisait des cours dans le parking du dojo ou dans les couloirs pour apprendre à se défendre hors d'un tatami", explique-t-il. "Une femme qui rentre dans sa voiture et qui sent un homme qui arrive derrière elle, c'est bien qu'elle sache comment faire. Le but n'est pas de savoir se battre mais de savoir comment réagir."
"Une fois qu'on a fait ces cours, on n'a plus la même attitude vis-à-vis de la personne qui va vous agresser. Lorsqu'on a été préparé, rien que le fait de le regarder un agresseur dans les yeux en montrant qu'on est prêt suffit", explique-t-il.