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Piqûres sauvages: le dispositif du festival des Vieilles Charrues pour "éviter la psychose" cet été

Alors que la saison des festivals commence, les organisateurs sont inquiets face à la vague de piqûres sauvages dans des concerts ou des boîtes de nuit depuis quelques semaines. Pour Jérôme Tréhorel, le directeur des Vieilles Charrues, il faut se montrer vigilant pour accueillir les festivaliers en toute sécurité.

L’inquiétante vague de piqûres à la seringue dans des concerts ou en boîte de nuit, qui a commencé il y a quelques semaines, se poursuit. Au moins 350 plaintes ont été déposées depuis mars. Ce week-end, des cas ont de nouveau été rapportés à Toulon, Belfort, dans le Gers, et dans un festival à Saint-Brieuc. Des cas qui interrogent à l'approche des grands rassemblements de l'été.

Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues, était l'invité d'"Apolline Matin" sur RMC et RMC Story ce jeudi matin. Il affirme que l'organisation du festival breton prend la problématique très au sérieux. “On est vigilant, très attentif au sujet. C’est une priorité pour nous de bien accueillir le public, en toute sécurité”, affirme-t-il. Il assure également que le but est d’éviter les débordements en anticipant, avec notamment un important dispositif de sécurité déployé.

“Éviter la psychose va être important parce que ça peut créer des mouvements de foule. C’est pour ça qu’on a un dispositif humain important. On a 750 agents de sécurité, 250 secouristes, un hôpital de campagne avec une cinquantaine de médecins, donc c’est déjà plus de 1.000 personnes qui sont dédiées à ça. Cette année, en plus, on va avoir des maraudes qui vont être renforcées sur l’ensemble du site du Festival et puis on a un dispositif de caméras de vidéosurveillance qu’on a mis en place suite aux menaces d’attentats, qui est toujours en vigueur et qui va aussi nous servir à anticiper les comportements”, assure-t-il.

L'inquiétude des jeunes

Des piqûres sauvages qui inquiètent de plus en plus ceux qui ont prévu de se rendre en festival prochainement. C’est le cas de Salomé, 22 ans, qui doit assister à un festival à Belfort à la fin du mois. Belfort, où des cas de piqûres sauvages ont justement été dénoncés le week-end dernier.

“C’est un sujet assez angoissant. Je vais prendre le risque d’y aller quand même parce que j’ai pris les billets mais j’ai des amies qui ont annulé parce que ça n’en valait pas forcément la peine pour elles”, indique-t-elle.

Fini l'insouciance, se désole une autre étudiante, Clarisse. Faire la fête oui, mais pas à n'importe quel prix. “Avec des amies, quand on veut faire des sorties, on hésite beaucoup plus qu’avant. On cherche sur internet ou sur les réseaux, pour voir si aux endroits où on va d’habitude, il y a eu des histoires de piqûres. Et si on voit que c’est le cas, on n’y va pas”, détaille-t-elle.

La plupart des analyses faites après les dénonciations de piqûres ne rapportent pas d'injections de produits suspects.

Guillaume Descours