Plusieurs dizaines de milliers d'euros la pièce: les douanes saisissent 56 cactus-oursins rarissimes

Les cactus-oursins saisis par les douanes - Douane française
C'est une prise d'exception tant le produit est rare. Les douaniers de Marne-la-Vallée en Seine-et-Marne ont saisi fin juillet 56 cactus-oursins, une espèce protégée et rarissime, comme le révèle Le Parisien et confirment les douanes dans un communiqué ce vendredi.
C'est en effectuant un contrôle du fret postal en provenance de l'aéroport de Roissy le 26 juillet dernier, que les fonctionnaires ont mis la main sur les 56 spécimens vivant, tous empaquetés dans un seul et même colis de 2 kilos seulement et en provenance de Thaïlande à destination d'un particulier du sud-est de la France.


"Cible privilégiée des trafiquants"
Contacté par les autorités, le Muséum national d'Histoire naturelle a confirmé qu'il s'agissait d'"Astrophytum asterias" communément appelés "cactus-ousin". On recenserait seulement 5000 spécimens de cette espèce de cactus extrêmement rare, tous localisés dans l'Etat de Tamaulipas au Mexique et dans le Comté de Starr au Texas.
Avec sa symétrie parfaite et ses motifs blancs géométriques, ces cactus-oursins qui peuvent mesurer jusqu'à 10 centimètres de diamètre, sont très prisés des collectionneurs et très recherché au Japon où ils sont appelés "Kabuto", ce qui signifie en japonais "casque de samouraï".
"Comme c’est souvent le cas pour les espèces protégées, sa rareté et sa beauté en font une cible privilégiée des trafiquants. Un spécimen de la taille d’une balle de golf peut se revendre plusieurs milliers voire plusieurs dizaines de milliers d’euros", précisent les douanes dans leur communiqué.
Une saisie qui représente 1% des spécimens de l'espèce en milieu naturel
Les "cultivars", les spécimens cultivés et entretenus de cette plante, "se vendent entre 1000 et 2000 euros", précise Jean-Michel Doremus, le responsable des serres botaniques du Museum national d'histoire naturelle.
Cette saisie représente 1% des spécimens de l'espèce encore présents en milieu naturel. Au Mexique, leur exportation est interdite depuis 1931 en raison de leur rareté, provoquée par une croissance lente, le ramassage abusif et le développement urbain qui menace la plante dans son espace naturel. Leur vente à l'international est très encadrée et soumise à l'obtention d'un permis spécifique. Permis que n'avaient ni l'expéditeur, ni l'acheteur dans le cas de la découverte des douaniers de Marne-la-Vallée.