Policiers agressés à Reims: deux hommes, en récidives pour des faits de violences, interpellés

Les images ne sont pas sans rappeler celles de Tourcoing il y a quelques jours. Une agression très violente, a eu lieu ce week-end, envers des policiers en civil à Reims. Sept agents ont été pris pour cible en plein centre-ville alors qu'ils n'étaient plus en service. Mardi soir, deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

Sept policiers en civil ont été pris pour cible ce week-end à Reims. Ils ont été violemment agressés en plein centre-ville alors qu’ils n’étaient plus en service. Lundi soir, deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

Ils sont âgés de 26 et 27 ans, originaires de Mayotte, et tous deux en récidive pour des faits de violences. L’un d’entre eux venait d’ailleurs tout juste de sortir de prison, il y a quatre jours. L’agression s’est déroulée alors que les sept policiers, hors service, se rendaient dans un restaurant pour un pot de départ. Sur le chemin, ils ont été pris pour cible et lynchés par un groupe d’une dizaine d’individus. Des agents qui auraient en fait été reconnus par leurs agresseurs.

Un "tabassage en règle"

1h30 à peine avant l’agression, alors en service, ces policiers étaient intervenus auprès de fauteurs de trouble explique Éric Duchemin, secrétaire départemental du syndicat Unité de la Marne.

“Des policiers qui étaient seulement en train de sortir boire un verre, parce qu’ils sont policiers, ils ont été reconnus et ont été complètement lynchés par une bande d’individus. C’est pour ça que nous ce qu’on demande par rapport à cette violence vis-à-vis des fonctionnaires de police, c’est une réponse pénale qui doit être ferme”, assure-t-il.

Le procureur de la République de Reims parle d’un “tabassage en règle”, qui a entraîné des incapacités de travail allant de 4 à 28 jours notamment pour une cheville cassée, un nez fracturé, des coups de boucle et de ceinture sur le crâne… Les deux mis en examen ont été placés en détention provisoire et encourent jusqu’à 20 ans de prison.

Romain Houg avec Guillaume Descours