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Faits divers

Policiers attaqués devant la préfecture de police de Paris: l'assaillant était sous OQTF

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Un homme a attaqué et blessé trois policiers mardi, devant l'entrée de la préfecture de police de Paris. L'assaillant "pourrait êtré né en 2001 en Somalie", fait savoir ce mercredi le parquet de Paris. La veille, le préfet de police a indiqué qu'il faisait l'objet d'une OQTF et aurait effectué "plusieurs séjours en hôpital psychiatrique".

Un homme a été interpellé mardi à Paris après s'être attaqué pour des raisons encore inconnues à trois policiers qu'il a blessés légèrement, juste devant la préfecture de police de Paris (PP), un bâtiment particulièrement protégé. Le parquet de Paris a précisé à l'AFP que l'homme était "porteur d'un morceau de miroir brisé", mais qu'il n'était "pas établi qu'il s'en serait servi".

Sa garde a vue été levée ce mercredi pour raison médicale et il a été conduit à l'infirmerie psychiatrique de la Ville de Paris, a appris ce mercredi RMC auprès du parquet de Paris.

Le préfet de police a relevé la veille que les premiers éléments d'identification laissaient "penser qu'il avait fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique". Mais, a-t-il ajouté, "je reste toujours prudent là-dessus". Laurent Nuñez a aussi affirmé mardi que l'agresseur avait "crié plusieurs fois 'Allah Akbar", selon les policiers visés. Les mots auraient été prononcés lors de son trajet vers le commissariat après son interpellation selon nos informations.

Le parquet de Paris fait savoir, ce mercredi, qu'il pourrait "s'agir d'un homme né en septembre 2001 en Somalie." Une source policière à l'AFP indiquait la veille qu'il avait assuré être d'origine soudanaise. "Son identité n’est à ce stade que déduite par rapprochement d’images", précise le parquet à RMC.

Pas de casier judiciaire mais interpellé à trois reprises

Cet homme faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a indiqué mardi une source proche du dossier. Toujours selon le parquet de Paris, ce mercredi, cet homme n'a jamais été condamné judiciairement mais a été interpellé à trois reprises en 2023, dont deux fois pour avoir tenté de prendre possession de l'arme à feu d'un membre des forces de l'ordre. Ces affaires avaient été classées en raison de son "irresponsabilité pénale".

Comme on lui demandait si l'homme était connu pour des faits similaires, Laurent Nuñez avait répondu mardi: "Ce n'est pas impossible". "La vraie clarification, a-t-il dit, c'est la justice qui la fera dans le cadre de l'enquête".

Un des policiers a reçu "un coup de poing au visage", puis l'agresseur a été "immédiatement interpellé" par les fonctionnaires, aidés par "des effectifs qui se trouvaient en sécurisation de la préfecture de police", a détaillé le préfet de police.

Il a précisé qu'au total trois policiers avaient été légèrement blessés: celui qui a reçu un coup au visage ainsi que deux jeunes gardiens de la paix dont une femme blessée au doigt et un autre à la main, sans doute avec un morceau de verre, comme le "disent" les policiers, a relaté Laurent Nuñez.

Pierre Bazin et Guillaume Biet