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Rave party illégale dans le Maine-et-Loire: un homme décède d'un arrêt cardio-respiratoire

Une rave party non déclarée à Parnay dans le Maine-et-Loire le 10 mai 2024.

Une rave party non déclarée à Parnay dans le Maine-et-Loire le 10 mai 2024. - BFMTV

Une enquête a été ouverte dimanche après la mort d'un homme suite à un arrêt cardiaque lors d'une rave party illégale près de Saumur qui a rassemblé quelque 10.000 teufeurs sur un terrain agricole isolé, et donné lieu à des heurts avec des gendarmes tentant de saisir du matériel.

Un homme est mort ce dimanche 12 mai, au matin, d'un arrêt cardio-respiratoire lors d'une rave party illégale près de Saumur qui avait rassemblé quelque 10.000 fêtards sur un terrain agricole isolé, où aucun accès à de l'eau potable ni à des sanitaires n'avait été prévu, ont déploré les autorités locales.

La victime, âgée d'une trentaine d'années, a été prise en charge très rapidement par les secours mais elle est malheureusement décédée sur place, a précisé le sous-préfet de Saumur (Maine-et-Loire), Christophe Carol.

L'identité de la victime n'avait pas pu être établie en début d'après-midi, indique dans un communiqué la procureure de la République de Saumur, Alexandra Verron, qui a ouvert "une enquête en recherches des causes de la mort". L'homme décédé était "sous stupéfiants", a déclaré une source policière, sans plus de précision sur la nature des substances ou le lien éventuel avec le décès.

10.000 personnes rassemblées

La rave party non déclarée était achevée dimanche à la mi-journée et de nombreux participants avaient déjà commencé à quitter le site, situé dans le petit village de Parnay. Au plus fort de la fête samedi, ils étaient estimés à environ 10.000, avec des centaines de véhicules.

Les fêtards avaient commencé à affluer dans la nuit de mercredi à jeudi pour prendre part à cet événement qui a pris de court les communes voisines et les autorités. Le préfet du Maine-et-Loire, à l'instar de nombreux départements de l'ouest de la France, avait pourtant pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs durant tout le long week-end de pont de l'Ascension.

La préfecture a notamment dénoncé l'absence d'eau potable sur le site, un terrain agricole privé perdu au milieu des vignes à la lisière d'un bois, que la rave party a investi "de façon illégale et sans accord du propriétaire".

Vendredi après-midi, soit plus de 24 heures après l'arrivée des premiers fêtards, les autorités locales avaient dû faire procéder à l'installation d'un point d'eau provisoire à proximité.

Les organisateurs de la fête sauvage n'ont pas non plus prévu de toilettes, selon la préfecture. "Ils vont dans les bois", a expliqué Christophe Carol, rappelant que les organisateurs de la rave party "ont des obligations" comme pour n'importe quel autre événement ouvert au public.

"Contrairement à ce que j'entends parfois, ce genre de rassemblement musical peut tout à fait être autorisé, mais il faut le déclarer et l'organiser", a-t-il insisté.

Les autorités s'inquiétaient particulièrement également des difficultés d'accès pour les véhicules de secours. Les gendarmes, les pompiers et la sécurité civile avaient cependant réussi à "sanctuariser un axe rouge" permettant l'évacuation des urgences et une trentaine de secouristes étaient mobilisés en permanence sur le site de la rave party.

Dimanche à la mi-journée, environ 200 personnes avaient été prises en charge par ces derniers, et au moins dix ont été transportées à l'hôpital, a précisé le sous-préfet de Saumur.

Les murs de son avaient cessé de cracher leurs décibels, audibles parfois jusqu'à Saumur selon certains témoignages, "mais pour nous la fête n'est pas terminée, les sanctions vont tomber", a assuré Christophe Carol.

Selon le sous-préfet de Saumur, tous les participants quittant le site de la rave party sont contrôlés par les gendarmes déployés sur place et vont être verbalisés notamment pour participation à un rassemblement illégal et participation à un tapage. C'est sans compter les procédures concernant les stupéfiants, a-t-il ajouté.

RMC avec AFP