Têtes de cochons déposées devant des mosquées: 11 suspects arrêtés en Serbie

La Serbie a annoncé lundi l'arrestation de 11 personnes dans le cadre d'une enquête sur plusieurs actes criminels en France, dont des attaques contre des synagogues et des mosquées, commis selon elle sous influence d'un service étranger.

Trois semaines après la découverte de neuf têtes de cochons déposées devant plusieurs mosquées en Île-de-France, le ministère de l'Intérieur a annoncé ce lundi l'arrestation de 11 personnes en Serbie. Ces suspects sont toujours interrogés en garde à vue par les autorités serbes.

Ils sont soupçonnés "d'association de malfaiteurs, de discriminations et d'espionnage", et seront présentés dans les 48 heures au parquet pour être interrogés indiquent les autorités serbes.

Ingérence étrangère

Ils sont également accusé d'avoir agi pour le compte d'un service de renseignements étranger. Ces onze gardés à vue sont soupçonnés d'avoir été recrutés et entrainés par un douzième homme pour le compte d'une puissance étrangère. Un intermédiaire, lui aussi de nationalité serbe, qui est toujours activement recherché, indique le ministère de l'Intérieur, sans préciser ce stade si les suspects ont oui ou non agi pour compte de la Russie.

Quoi qu'il en soit, ce groupe est non seulement soupçonné d'avoir déposé des têtes de cochons devant plusieurs mosquées de la région parisienne, mais aussi d'avoir projeté de la peinture verte sur le musée de l'Holocauste en mai dernier ou encore d'avoir déposé de faux squelettes devant la porte de Brandebourg à Berlin. Des actions systématiquement assorties d'une ingérence étrangère et de la volonté de fracturer l'opinion publique autour de sujets clivants comme la religion et le conflit au Proche-Orient.

Julie Brault