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Faits divers

Toulouse: des dealers se servent des toilettes de l'université comme planque pour la drogue

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Alors qu'un McDonalds a récemment annoncé fermer ses portes à cause des dangers liés aux trafics de drogue avoisinants, c'est cette fois un des sites de l'université Paul Sabatier qui est confrontée aux dealers à Toulouse. Ces derniers utilisaient les toilettes pour cacher la drogue.

Les trafiquants de drogue à Toulouse sans gêne! Les toilettes de l’université Paul Sabatier servaient de cachette pour les dealers, qui allaient ensuite faire leur business à l’arrêt de métro juste à côté. Un agent d’entretien qui voulait faire fermer les toilettes a signalé la situation et a été menacé par les trafiquants, qui cachaient les produits dans les faux plafonds.

Seuls les enseignants, les personnels administratifs et techniques étaient au courant de cette affaire, alertés par un courriel envoyé par la direction du département de chimie. Mais pour des étudiants que nous avons interrogés, ce n’est pas une surprise:

"Ce sont des bâtiments où il y a du monde, et tu vois les dealers passer quoi!", confie Pierre, visiblement habitué de cette scène.

"Je ne sais pas quelle ampleur cela a à la fac, mais, forcément, avec 35.000 étudiants, on peut s’attendre à ce genre de choses", lance Maël de son côté. Une affaire qui inquiète d'autres étudiants comme Émeline: "C’est un peu dangereux, on ne se sent pas à 100% en sécurité”, explique-t-elle.

Une plainte va être déposée par l'université

Le trafic très implanté près de la station de métro a traversé la rue pour se propager près des salles de cours, ce qui n’étonne pas Cédric Delage, secrétaire général de la Fédération Autonome des Syndicats du ministère de l'Intérieur-UNSA:

“Les dealers se déplacent là où il y a des consommateurs et aujourd’hui, c’est au sein de l’université", estime-t-il.
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"La consommation de stupéfiants a évolué au sein de l’université, et aujourd’hui on n’est pas que sur du cannabis, marijuana, on est également sur de la cocaïne", détaille ce policier. Le président de l’université devrait déposer plainte dans les prochains jours.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours