Toulouse: une septuagénaire et son fils mis en examen pour avoir loué leur logement à des prostituées

Une septuagénaire et son fils ont été mis en examen notamment pour "proxénétisme aggravé" à Toulouse, pour avoir loué un logement à un réseau qui a été démantelé récemment. Les propriétaires, qui recevaient les loyers en cash, assurent qu'ils avaient fait part aux forces de l'ordre de leurs suspicions.

A Toulouse, une septuagénaire et l’un de ses deux fils ont été mis en examen et placés en détention provisoire en fin de semaine dernière, notamment pour "proxénétisme aggravé". La justice leur reproche d’avoir loué, en connaissance de cause, leurs appartements à des proxénètes et des prostituées originaires d’Amérique du Sud. Selon le parquet, la mère et ses fils feignaient d’ignorer ce qui se passait à l’intérieur de leur immeuble.

Une version que réfutent la septuagénaire et son fils. Dans le petit immeuble situé près de la rocade, trois femmes proxénètes organisaient la prostitution de dix jeunes filles de nationalité dominicaine, équatorienne, espagnole et française. Les appartements étaient loués à une septuagénaire et ses deux fils. C’est grâce à des écoutes que le réseau a pu être démantelé.

Les loueurs assurent avoir signalé leurs doutes à la police

Dans une conversation, le fils de la propriétaire affirme qu’il est d’accord pour percevoir les loyers en liquide. C’est la raison pour laquelle la mère et le fils ont été placés en détention provisoire. Ce que regrette maître Sarah Nabet-Claverie, car ses clients avaient alerté la police à trois reprises.

"Dans ces trois plaintes, ils disent qu'ils pensent que les incivilités et infractions venaient d'une suspicion de prostitution. Ils ont expliqué qu'ils étaient victimes des infractions que ça a générées autour de ça", assure-t-elle à RMC.

L’avocate regrette que la police et la justice n’aient pas écouté ses clients plus rapidement, ce qui aurait permis selon elle de démanteler ce réseau de prostitution beaucoup plus tôt.

Jean-Wilfrid Forquès (édité par J.A.)