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Faits divers

Un ancien maire qui prétendait avoir été crucifié avoue avoir tout inventé

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En novembre 2022, Bernard Denis, maire délégué Modem de Saint-Côme-du-Mont (Manche), avait assuré avoir été victime d'une agression. Il avait été retrouvé bâillonné, avec des clous plantés dans les mains et les talons. Finalement, au tribunal de Coutances, il a reconnu son mensonge. Mais il n'en a pas fini avec la justice.

Dans la Manche, un ancien maire qui prétendait avoir été crucifié par de mystérieux agresseurs est passé aux aveux. Il faut dire que son récit avait laissé tout le monde dubitatif en novembre 2022, quand cet élu local avait été retrouvé en plein champ, bâillonné et des clous plantés dans les mains et les talons.

À l’époque, le maire délégué de Saint-Côme-du-Mont assurait être victime de vengeance politique en raison de son soutien à Emmanuel Macron. Sachant que ce n’était pas la première agression qu’il dénonçait et que pour l’une d’elles, il avait déjà reconnu avoir menti, avant de se rétracter.

Une nouvelle audience mercredi prochain

Finalement, il a tout avoué et enfin reconnu que cette crucifixion était une mise en scène. “Je ne comprends pas comment j’en suis arrivé là. Le surmenage peut-être”, affirme l’ancien élu de 68 ans. Il est donc discrètement passé en CRPC, en audience de plaider coupable, ce lundi au tribunal de Coutances. Il était d’accord avec la peine proposée par le parquet.

Sauf que la suite ne s’est pas passée comme prévue. Le président du tribunal, lui, a refusé d’homologuer le jugement parce que l’ancien maire n’était pas seulement jugé pour dénonciation de faits imaginaires. Il est aussi accusé d’exhibition sexuelle à plusieurs reprises devant une femme de ménage dans la salle des fêtes. Le président du tribunal a estimé que la plaignante devait être entendue.

Il a donc renvoyé l’ancien élu en correctionnelle pour une audience qui sera publique et sans doute très suivie mercredi prochain.

Guillaume Biet