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Visé par des tirs et crucifié, mais soupçonné d'avoir menti, un maire se retrouve au tribunal

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Après plusieurs plaintes pour l'incendie de ses véhicules ainsi que des tirs sur sa maison, et après avoir été retrouvé crucifié dans un champ, le maire d'une petite commune de la Manche se retrouve devant le tribunal, soupçonné finalement d'avoir menti.

Le maire est-il un affabulateur? Bernard Denis, maire délégué de Saint-Côme-du-Mont, dans la Manche, est soupçonné d'avoir menti et d'avoir inventé plusieurs agressions le visant. Il est jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Coutances pour "dénonciation de crime et délit imaginaire".

Tout commence fin 2021 quand les voitures de l'élu sont incendiées dans son garage et sa maison taguée. On lui reproche de soutenir Emmanuel Macron. Le maire dénonce aussi des menaces de mort et porte plainte, une plainte finalement classée sans suite.

Six mois après, rebelote, Bernard Denis dépose une nouvelle plainte: cette fois, il assure que deux personnes ont tiré au fusil de chasse sur son fourgon. Mais quelques semaines plus tard, il avoue avoir menti et reconnaît face aux gendarmes que c’est lui l’auteur des tirs. Une première "dénonciation de crime et délit imaginaire" pour laquelle il est jugé en correctionnelle même si depuis, il est revenu sur ses aveux.

RMC Police-Justice : Un maire soupçonné d'être un affabulateur - 06/09
RMC Police-Justice : Un maire soupçonné d'être un affabulateur - 06/09
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Le maire retrouvé crucifié dans un champ

Car entre-temps, Bernard Denis a été retrouvé l’an dernier pieds et poings liés dans un champ, crucifié, des clous plantés dans les mains et les talons. Horreur et incrédulité sur place... On ne sait plus quoi penser de cet élu, fragile, qui a même tenté de se suicider quelques jours plus tard.

Depuis, l’enquête des gendarmes n’a identifié aucun suspect. Or, le maire assure que son agression à la cloueuse et les tirs sur son fourgon sont liés. Alors, a-t-il menti sur les deux? Ou bien est-il vraiment victime d’agressions en série? Réponse ce mercredi devant le tribunal de Coutances.

Guillaume Biet