Un gendarme condamné pour avoir antidaté la date de naissance de sa fille

Vingt-quatre petites heures ont coûté très cher à un père de famille gendarme en Gironde. Le 1er janvier 2022, une sage-femme sonne à la porte de la caserne de Latresne, dans la région de Bordeaux. Elle explique qu'elle "vient d'accoucher" la compagne d'un gendarme, à son domicile. Sauf qu'elle a oublié son téléphone sur place, et elle voudrait le récupérer.
C'est comme ça que le commandant de la caserne apprend la bonne nouvelle. Il félicite bien sûr le jeune papa. Lui, l'annonce ensuite à ses collègues, donne le prénom de sa fille et assure qu'elle est née... le 31 décembre. Le commandant tique sur la date: la sage-femme est bien passée chercher son téléphone le 1er janvier, pas le 31 décembre.
Comme le raconte Sud Ouest, le gendarme finit par admettre qu'il s'est un peu arrangé avec la vérité, mais que c'était avantageux pour lui de déclarer la naissance de sa fille en 2021 et pas en 2022. Sauf que c'est interdit de mentir sur un acte de naissance! D'autant plus quand on est gendarme.
Jalousie?
Lors de son procès, la semaine dernière, le gendarme dit que ses collègues ont mal compris. Il le martèle, sa fille est bien née le dernier jour de l'année 2022. La sage-femme et son épouse le soutiennent aussi. Elles blâment plutôt les collègues, "jaloux et malveillants".
Cela ne convainc pas le procureur, qui se questionne sur la crédibilité de ce gendarme en tant que représentant de l'autorité. Le père de famille a finalement été interdit d'exercer une fonction une publique, et condamné à deux mois de prison avec sursis.