Un manifestant dépose plainte pour violences policières et fournit des preuves qui… l’accablent

Entrée d'un commissariat de police. (Photo d'illustration) - Jacques Demarthon
L’arroseur arrosé. Le 23 mars 2023, en pleine manifestation contre la reforme des retraites, un groupe s’était attaqué au commissariat de Lorient. Les policiers, pris d'assaut, avaient dû se retrancher dans le bâtiment. Au total, une vingtaine de fonctionnaires avaient été blessés.
Parmi les manifestants se trouvait un jeune homme de 27 ans, qui avait fini par porter plainte pour violences policières, car il avait été blessé au bras par un tir de flash-ball. Un épisode particulièrement violent, donc. Mais d’après sa version des faits, il n’aurait jamais dû être touché, car il n'avait pas participé à l'attaque du commissariat.
La "victime" condamnée à quatre mois de prison
Dans le cadre de sa plainte, il a ainsi fourni des photos et des vidéos aux enquêteurs, en leur expliquant qu'elles permettraient d'identifier le policier à l'origine de ses blessures.
Malheureusement pour le plaignant, les “preuves” se sont retournées contre lui. Les images le montraient cagoulé, en train de caillasser des policiers. Il finit même par leur lancer un conteneur, avant de renvoyer une grenade lacrymogène dégoupillée sur les forces de l'ordre.
L'homme qui se disait victime, s'est finalement retrouvé prévenu... Il a été poursuivi puis jugé au tribunal, où il a fini par reconnaître les faits, raconte Ouest-France. Le manifestant a finalement écopé de quatre mois de prison pour les violences commises au commissariat de Lorient.