Une enseignante "menacée de mort" dans un lycée de Libourne: elle reconnaît avoir menti

En Gironde, une enseignante a été mise en examen pour dénonciation mensongère et escroquerie aggravée mercredi 30 avril. Visée à quatre reprises par des courriers et des messages de menaces de mort et de viol depuis décembre 2023, elle a finalement reconnu être à l’origine des SMS.
Cette professeure du lycée Jean Monnet à Libourne nie cependant toute implication dans la rédaction et l’envoi des lettres de menaces. L’enseignante va ainsi être renvoyée devant le tribunal correctionnel pour "dénonciation mensongère".
Interdiction d’enseigner et de s'approcher du lycée
C’est un SMS anonyme reçu par une élève de terminale il y a quelques jours qui fait complètement basculer cette affaire. Un message avec des menaces de morts et de viol à l’encontre d’une professeure du lycée Jean Monnet de Libourne. Cette même professeure qui reçoit depuis plus d’un an et demi au lycée des lettres d’un mystérieux corbeau…
Elle avait, selon ses dires, reçu trois courriers la menaçant de mort et accompagné de propos ouvertement racistes, le premier en décembre 2023, un deuxième en septembre 2024 et encore un troisième en novembre 2024, glissées sous la porte de sa classe.
Mais cette fois, les investigations permettent de remonter à la carte SIM utilisée pour envoyer le fameux texto. Et sur les caméras de vidéosurveillance de la boutique, les policiers découvrent que c’est en réalité la professeure elle-même qui se l’est procuré. Une expertise graphologique des lettres de menaces confirme les doutes qui pèsent sur l’enseignante.
En garde à vue, elle a reconnu être à l’origine du SMS, mais pas des lettres. Elle comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 14 octobre prochain pour "dénonciation mensongère" et "escroquerie aggravée". En attendant, elle a interdiction d’enseigner et d’approcher du lycée.
Après la découverte de ces "menaces", de nombreux collègues avaient exercé leur droit de retrait pendant plusieurs jours, la direction du lycée avait porté plainte et le rectorat avait mis en place des passages réguliers des forces de l'ordre aux abords de l'établissement.