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Faits divers

Une femme tuée dans l’Aisne: son ancien conjoint en garde à vue pour séquestration et meurtre

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

A Laon, dans l'Aisne, l'ancien compagnon d'une femme retrouvée morte a été placé en garde à vue pour meutre, enlèvement et séquestration.

Une femme a été découverte morte mercredi à Laon et son ancien compagnon, retrouvé inconscient à côté d'elle avec des blessures aux poignets, a été placé jeudi en garde à vue, a indiqué le parquet.

Nicolas Dragon, député RN et ancien candidat malheureux à la mairie de Laon, a annoncé jeudi que cette femme, une quinquagénaire qui travaillait dans le milieu hospitalier, avait figuré en deuxième position sur sa liste pour l'élection municipale de 2020.

"Sonia était engagée de par son métier au service des plus faibles durant sa vie professionnelle, elle ne méritait pas cela", a-t-il réagi sur sa page Facebook.

Garde à vue pour meurtre par conjoint, enlèvement et séquestration

L'ex-compagnon de la victime était quant à lui troisième de cette liste, a dit le maire de Laon, Eric Delhaye (Horizons), confirmant une information du journal régional L'Union. La gendarmerie avait été prévenue mercredi de la disparition inquiétante de la quinquagénaire, selon le procureur de Laon Guillaume Donnadieu.

Les gendarmes ont retrouvé son corps sans vie à l'ancien domicile du couple, "à côté duquel se trouvait son (ex) conjoint dans un état d'inconscience", présentant "d'importantes blessures aux deux poignets", a poursuivi le procureur.

Âgé d'une soixantaine d'années, l'homme a d'abord été brièvement hospitalisé, puis placé jeudi en garde à vue pour meurtre par conjoint, enlèvement et séquestration. Une autopsie du corps de la victime devait également avoir lieu jeudi.

Le casier judiciaire du suspect "ne porte trace d'aucune mention et condamnation", a précisé Guillaume Donnadieu. "Aucune procédure ou plainte relatives à des infractions conjugales, concernant ce couple, n'était en cours de traitement par les forces de sécurité intérieure ou le parquet de Laon".

En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié fin novembre.

"Une femme qui meurt sous les coups de son compagnon ou de son ex compagnon, ce n'est pas un fait divers (...) c'est un fait de société", avait déclaré la ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes Aurore Bergé lors d'un rassemblement début janvier à Hautmont (Nord) en hommage à une femme tuée au cours de la nuit du Nouvel An, et dont le conjoint a été mis en examen.

C.A avec AFP