RMC
Faits divers

Une jeune femme jugée aux assises pour le meurtre de son grand-père: "C’est relié à l’euthanasie"

placeholder video
Un procès s'ouvre ce mercredi devant les assises de Lyon, celui d'une jeune femme accusée d'avoir mis le feu au lit médicalisé de son grand-père, décédé par asphyxie. Elle parle d'un acte d'euthanasie.

C'est un procès plein de symboles qui s'ouvre ce mercredi devant les assises de Lyon. Celui d'une jeune femme accusée du meurtre de son grand-père. Tout s'est joué en août 2020, à Saint-Laurent-de-Mure, lorsque l'homme de 95 ans est découvert mort asphyxié chez lui. L'enquête démontrera que son matelas avait pris feu.

Quelques jours plus tard, c'est la petite-fille de la victime qui avouera avoir mis fin aux jours de son grand-père. "C'est un acte d'euthanasie" dit-elle.

En août 2020, le corps de cet homme de 95 ans est retrouvé sur son lit médicalisé en partie brûlé. Des traces de carburant sont retrouvées. Interrogée, la petite-fille de la victime réfute, avant de craquer. Elle voulait que les fumées asphyxient son grand-père grabataire, complètement dépendant. Il lui aurait demandé plusieurs fois de mettre fin à ses jours. Aujourd'hui, elle regrette.

“Ma cliente a mis fin aux jours de ce proche qui était en fin de vie. Donc bien sûr que c’est relié à l’euthanasie, disons les choses comme elles sont. Après, on n'est pas dans un militantisme de l’euthanasie”, confie Me Thibault Claud, son avocat.

La perpétuité encourue

Cette professeure de langue, désormais suspendue, reste proche de sa famille malgré les événements.

“Personne n’a déposé plainte contre elle et aujourd’hui, personne du côté de la famille ne se constitue partie civile, ni ne demande sa condamnation ou de sommes d’argent”, ajoute Me Thibault Claud.

Pour la défense, si la culpabilité est prononcée, l'incarcération n'est pas nécessaire. L'accusée risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours