Une surveillante pénitentiaire violemment agressée devant son domicile en Picardie

Une surveillante gradée du centre pénitentiaire de Liancourt, dans l'Oise, a été agressée devant son domicile jeudi soir en rentrant du travail, entraînant un rassemblement de soutien de ses collègues devant la prison vendredi.
Cette responsable adjointe d'un quartier de condamnés à de moyennes et longues peines, âgée d'une quarantaine d'années, a reçu "pas mal de coups, dont des coups de barre de fer" au crâne, devant son domicile, a rapporté annick Lenglet, secrétaire régional SNP-FO, qui l'a eue au téléphone. "C'est très inquiétant (...) On suppose que c'est en lien avec le travail, il y a de grandes chances pour que ce soit le cas", avance-t-il.
La piste privilégiée est celle d'un acte délibéré contre elle, probablement lié à ses fonctions. Il ne s'agit pas du tout a priori d'une agression gratuite", a déclaré à l'AFP Alexandre de Bosschère, procureur d'Amiens, qui a ouvert une enquête de flagrance. Victime de "plaies importantes" au visage principalement, mais aussi au genou et à la tête, cette surveillante de 35 ans a été hospitalisée. "On espère qu'elle pourra sortir aujourd'hui (vendredi)" et qu'elle "pourra être entendue" par les enquêteurs de la gendarmerie, a précisé M. de Bosschère.
Responsable adjointe d'un quartier de condamnés à de moyennes et longues peines, elle a "probablement été frappée par un objet" et par "une seule personne, en présence d'une seconde". Son mari est "intervenu rapidement" pour lui porter secours, a ajouté le magistrat.
L'agression, par "une ou plusieurs personnes", de cette "professionnelle appréciée de tous, très objective et juste", a créé un grand "émoi" parmi ses collègues, dont une cinquantaine étaient toujours rassemblés devant le centre pénitentiaire vendredi matin, a ajouté Jérémy Jeanniot, responsable SNP-FO local. Selon lui, l'établissement était vendredi matin "totalement bloqué", "les parloirs et les extractions interrompus". "On attend un acte de soutien de l'administration pénitentiaire", a-t-il souligné.