Val-d'Oise: cinq agents pénitentiaires, suspectés de corruption, placés en garde à vue

Illustration. - Pascal Pochard Casabianca - AFP
Cinq agents pénitentiaires ont été placés en garde à vue dans le Val-d'Oise dans le cadre d'une enquête pour corruption, a appris l'AFP mardi auprès du procureur de Pontoise, confirmant une information du Parisien. L'enquête est également ouverte pour remise ou sortie irrégulière d'objets illicites et recel de corruption, a précisé le procureur Pierre Sennes.
D'après Le Parisien, ils sont soupçonnés d'avoir fait entrer dans la prison des objets et téléphones, dissimulés dans des colis alimentaires. L'enquête fait suite à un signalement de l'administration pénitentiaire, a indiqué une source proche du dossier.
Des milliers d'euros en espèce retrouvés à leur domicile
"Un signalement est systématiquement adressé au procureur de la République en application de l'article 40 du code de procédure pénale lorsque l'administration pénitentiaire constate des faits susceptibles de constituer une infraction", a déclaré l'administration pénitentiaire, ajoutant ne pas commenter une procédure judiciaire en cours.
En mars 2024, six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs.
Ils sont soupçonnés d'avoir, contre rémunération, fait passer clandestinement dans le centre pénitentiaire de la résine de cannabis, des téléphones portables et leurs chargeurs, alcool et bouteilles de parfum. Plusieurs milliers d'euros en espèce ont été retrouvés aux domiciles de certains mis en cause. Cinq avaient été placés en détention provisoire et un sixième sous contrôle judiciaire.
Entre 2018 et 2024, 25 sanctions dont 22 révocations ont été prononcées par le conseil de discipline national à l'encontre d'agents pénitentiaires pour des faits de trafic ou de corruption, d'après l'administration pénitentiaire.