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Violences urbaines à Mâcon: "Ils ont dit qu'ils mettraient la ville à feu et à sang", dénonce le maire

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La petite ville de Mâcon a été secouée par des violences urbaines dans la nuit de samedi à dimanche. Selon le maire de la ville, c'est après un refus de la municipalité d'accorder un local à des jeunes que ceux-ci ont décidé de brûler des voitures et dégrader des bâtiments publics.

Des violences urbaines secouent la petite ville de Mâcon en Saône-et-Loire. Dans la nuit de samedi à dimanche, trois bâtiments publics et trois véhicules de police ont été endommagés dans le quartier sensible des Saugeraies "sur fond de narcotrafic", assure la préfecture.

Sept voitures, une pelleteuse et des poubelles ont également été incendiés et un jeune homme de 19 ans a été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue, a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Mâcon Anne-Lise Furstoss.

Ce qui aurait provoqué cette violence, c'est le refus de la municipalité d'accorder un local à des jeunes du quartier, assure le maire LR de Mâcon Jean-Patrick Courtois: "Ils voulait absolument un local mais on en a déjà un qu'on a proposé", explique l'élu ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules.

"On ne cède pas"

"Ils n'en voulaient pas, ils en voulaient un indépendant pour eux pour bénéficier de la législation qui interdit aux forces de l'ordre d'y rentrer sans commission rogatoire. On a refusé et ils ont dit que tant qu'ils ne l'auraient pas, ils mettraient Mâcon à feu et à sang", poursuit le maire sur RMC et RMC Story.

"On ne cède pas", ajoute Jean-Patrick Courtois qui explique que ces jeunes ont confirmé aux pompiers ne pas en avoir après eux mais contre la municipalité. "C'est une cinquantaine de jeunes du quartier, de 18 à 22 ans, déjà défavorablement connus des forces de l'ordre", assure le maire.

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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, a annoncé dimanche sur BFMTV l'envoi "de forces de l'ordre supplémentaires". Une demi compagnie de CRS soit une cinquantaine de personnes est arrivée sur place permettant un retour au calme dans la nuit de dimanche à lundi.

De son côté, le maire de Mâcon appelle les forces de l'ordre à "changer de braquet": "Il faut qu'elles puissent pouvoir faire un certain nombre de contrôles, saisir les biens des trafiquants parce qu'il y a un paquet d'argent sale considérable en France et que si on ne fait rien, on va se faire bouffer de l'intérieur".

Une enquête ouverte, des arrêtés pris contre la détention d'armes

Le parquet de Mâcon a ouvert une enquête en flagrance des chefs de "dégradations et destructions de biens par incendie en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de la commission de ce crime, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme et participation à un attroupement armé".

De son côté, le préfet a pris plusieurs arrêtés pour "l'interdiction de détention, de transport d'armes, toutes catégories confondues, de munitions et d'objets pouvant constituer une arme concernant les communes de Mâcon, Sancé et Charnay", arrêté en vigueur jusqu'à mardi soir.

G.D.