Financement des campagnes du FN: le procès débute ce mercredi
Le procès sur les financements de campagne du Front national s'ouvre ce mercredi jusqu'au 29 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Rassemblement national (ex-FN), Jeanne le micro-parti fondé par des proches de Marine Le Pen, des entreprises prestataires ainsi que des proches de Marine Le Pen seront jugés.
Dans le viseur de la justice, le financement de 4 campagnes électorales du Front National. Des soupçons de diverses malversations dont des surfacturations visant à escroquer l'Etat.
Les sept prévenus sont impliqués à des degrés divers: escroqueries, faux, abus de biens sociaux, recels et blanchiments.
Un kit de campagne obligatoire dans le viseur
Les dirigeants du parti parlent d'acharnement politique, mais si les soupçons se confirment, la justice aura mis au jour tout un système de financement frauduleux des campagnes du Front national depuis 2012.
Présidentielle et législatives de 2012, municipales de 2014, départementales de 2015: 4 campagnes entachées de soupçons de surfacturation visant à escroquer l'Etat notamment à travers un système de kits de campagnes obligatoires. Des affiches, des tracts, des photos conçus par une société proche du FN et vendu à chacun des candidats par Jeanne, un micro parti qui gravite autour de Marine Le Pen.
Les juges n'ont pas réussi à prouver que la présidente du Rassemblement national avait joué un rôle
Le coût de ces kits aurait été fixé pour obtenir le maximum de remboursements de frais de campagne. Et pour les acheter, les candidats devaient en passant contracter un prêt à intérêt auprès du micro-parti.
Au total, 7 protagonistes impliqués à des degrés divers dont le trésorier du parti, Wallerand de Saint Just, et le député européen Jean-François Jalkh. Une absente de taille dans ce procès: Marine Le Pen. Les juges n'ont pas réussi à prouver que la présidente du Rassemblement national avait joué un rôle dans ces montages financiers présumés.