Fourgon de police attaqué à Lyon: "Ça aurait pu dégénérer", témoigne un policier

Les images de l'attaque du véhicule de police ont été diffusées sur les réseaux sociaux. On y voit des casseurs lançant des projectiles contre le fourgon ou sautant sur le capot.

Des policiers ont été attaqués lors d’une manifestation des "gilets jaunes" à Lyon samedi. Les deux CRS ont été pris à partie au volant de leur fourgon. Ils ont filmé la scène depuis l’intérieur du véhicule. Une enquête a été ouverte alors que les deux membres des forces de l'ordre ont porté plainte.

L'habitacle qui résonne sous le flot de pavés et de projectiles ou le choc de l'homme sans gilet jaune qui saute sur le pare-chocs, ces images marquent encore l'esprit du brigadier de police CRS, Olivier pris au piège avec sa collègue au milieu des bouchons et des manifestants.

"On a eu de la chance que le fourgon soit aussi résistant. Ma collègue a eu peur donc j’ai essayé tant bien que mal de la canaliser. Heureusement que les véhicules s’étaient enlevés devant sinon je pense que ça aurait pu dégénérer un peu plus", affirme-t-il. 

"Il faut qu'ils assument leurs actes"

Les vitres sont déjà brisées quand le fourgon se fraie un chemin pour s'échapper. Plus d'une minute de calvaire immortalisée par Olivier. Il a senti le danger et pensé à l'enquête dès les premiers signes de tension.

"Comme on était bloqué et que les ‘gilets jaunes’, on les a vus arriver de loin, par expérience, je savais qu’ils allaient nous prendre à parti et donc j’ai décidé de filmer de façon à des visages des casseurs sachant qu’on pourrait remonter jusqu’à eux. C’est inadmissible de s’en prendre comme ça aux forces de l’ordre et après tout, il faut qu’ils assument leurs actes", explique-t-il. 

Selon lui, les auteurs de ces violences ne sont pas des "gilets jaunes", mais des casseurs. Des "hordes sauvages", a renchéri hier le secrétaire d'Etat à l'Intérieur.

Gwenael Windrestin et Guillaume Descours