Fusillade à Rennes: ce que l'on sait du profil des 4 suspects mis en examen et écroués

Six jours après la fusillade à Rennes qui a fait quatre blessés, quatre suspects ont été mis en examen. Ils sont âgés de 21 à 23 ans. Les investigations ont démontré qu’ils étaient tous impliqués dans le trafic de stupéfiants organisé par un réseau originaire de la région parisienne.
Ils ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément à la demande du parquet de Rennes. L’un des mis en cause, originaire de la région parisienne, a reconnu son implication. Un autre mis en cause, originaire de Tours, n’a reconnu qu’une participation aux faits de trafic. Le troisième gardé à vue, originaire de Marseille, a choisi de garder le silence, mais a été mis en examen.
Les commanditaires qui leur avaient demandé de reprendre possession du point de deal. Les rôles étaient bien définis. Trois recrues se chargeaient de récupérer par tous les moyens le point de deal du quartier Villejean à Rennes, alors qu’une autre avait pour mission de brûler la voiture utilisée lors de la fusillade.
Des jeunes prêts à une violence sans limite
Selon le procureur de la république, les quatre suspects devaient, à la demande de leurs commanditaires, éliminer physiquement leurs concurrents, quitte même à blesser toute personne à proximité. Des jeunes sans limite, recrutés sur les réseaux sociaux dans toute la France comme l’explique David Levau, responsable régional Bretagne du syndicat Unité.
“On convie ces jeunes moyennant salaire et puis ils viennent sur Rennes faire leur deal et ils rentrent. Ils s’en servent comme un vecteur de promotion sociale. Plus vous allez loin, plus vous allez tuer, plus vous allez être connu et respecté. On voit bien que c’est de l’argent facile et malheureusement, c’est ce qui attire ces jeunes”, assure-t-il.
Ce syndicaliste appelle à une réponse ferme de la justice envers ces jeunes recrues. Dans le cas de la fusillade de Rennes, l’un d’entre eux a été mis en examen pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. Les trois autres, déférés pour tentative de meurtre en bande organisée, encourent la réclusion criminelle à perpétuité.