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Gérald Darmanin sur RMC-BFMTV: "Le trafic de drogue gangrène Marseille et notre pays"

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Après les fusillades à Marseille qui font trois morts dimanche soir, Gérald Darmanin estime ce mercredi sur RMC-BFMTV que "le trafic de drogue gangrène la ville et notre pays".

Trois morts en une nuit, 14 victimes de règlements de compte en trois mois. A Marseille, les derniers jours et les dernières semaines ont été marquées par de nouvelles fusillades sur fond de trafic de drogue. Invité du "Face à face" sur RMC-BFMTV ce mercredi matin, Gérald Darmanin estime que ce trafic "gangrène" la ville de Marseille, mais pas seulement. Et que la consommation s'est "débridée" en France.

"Le trafic de drogue est très important dans notre pays et particulièrement à Marseille. Il gangrène la ville de Marseille, notre pays, estime le ministre de l'Intérieur. La consommation est très forte dans notre pays et le trafic est très important. Pour lutter contre l’insécurité de manière générale, la mère des batailles, c’est le trafic de drogue. Il y a des efforts qui sont faits par la police, la justice. A Marseille, depuis le 1er janvier, c’est 1,2 tonne de cannabis qui a été saisie, plus de 500 dealers qui ont été interpellés. Il est évident que ce n’est pas assez. Il faut faire beaucoup plus dans la lutte contre la drogue. Chacun a une part. Le gouvernement doit mettre encore plus de moyens et c’est ce que nous faisons. Et c’est aussi ce qu’on doit tous faire collectivement. La consommation s’est débridée dans notre pays, que ce soit pour le cannabis ou la cocaïne."

Plus de moyens pour lutter contre le trafic

Gérald Darmanin assure que des moyens supplémentaires sont mis en place pour lutter contre le trafic de drogue à Marseille, au-delà de l'envoi cette semaine de la CRS 8, compagnie spécialisée dans les violences urbaines.

"A Marseille, il y a 300 policiers de plus depuis que je suis ministre de l'Intérieur. Il y a deux compagnies de CRS de plus, il y a donc 500 policiers de plus, aucune ville ne connaît ça en France", a défendu le ministre de l'Intérieur. "Mais la réponse n'est pas que policière, c'est l'urbanisme, la politique de logement et de transports. Il n'y a pas que des policiers qui règlent le problème, mais c'est 20% de points de deal en moins et 500 trafiquants arrêtés depuis le 1er janvier."

Le ministre de l'Intérieur s'interroge aussi sur le lien avec les consommateurs. Avec une possible extension des amendes. "Il faut qu'on y réfléchisse, explique Gérald Darmanin. Il y a deux ans, nous avons créé une sanction pour les consommateurs, une amende pénale avec inscription au casier judiciaire, et plus de 50% des gens la payent. Mais cette amende ne concerne pas les moins de 18 ans et les gens en récidive. Donc elle est forcément limitée."

LP